Meziane Mériane, secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), pense qu'«il est possible de fédérer les syndicats autonomes en l'espace de deux ans seulement». D'ailleurs, explique-t-il, «l'objectif premier de la Coordination syndicale de la fonction publique, dont il est membre, était le regroupement de toutes les organisations syndicales sous un même toit». Sur sa lancée, il a estime que «présentement, la lutte syndicale est menée différemment par la coordination et l'intersyndicale dans un esprit de respect mutuel». Par ailleurs, notre interlocuteur déplore «l'attitude des pouvoir publics qui privilégient le débat avec la centrale syndicale seulement et marginalisent de ce fait les syndicats autonomes». Il regrette dans le même sillage «la fermeture du champ audiovisuel aux représentations syndicales». «Les libertés syndicales en Algérie sont bafouées», analyse-t-il. Il a évoqué «les sanctions et les intimidations que subissent les membres des syndicats autonomes après des mouvements de protestation, comme les ponctions sur salaires». Pour lui, «seule une décision politique peut garantir une activité syndicale indépendante». Enfin, M. Mériane se montre optimiste quant à «l'avenir du syndicalisme autonome dans notre pays». La Coordination syndicale de la Fonction publique regroupe essentiellement des syndicats autonomes du corps de la santé et de l'enseignement. A noter l'existence de syndicats autonomes qui ne sont ni membres de la coordination ni de l'intersyndicale, comme le syndicat algérien des paramédicaux présidé par Ghachi Younès.