Après une accalmie de deux mois, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) refait surface et annonce le retour à la protestation à partir du 15 février. La décision a été prise lors du conseil national du syndicat tenu dans la matinée d'hier. Contacté par Le Temps d'Algérie, le secrétaire général du Snapest, Meziane Mériane, a précisé que «le retour au mouvement de protestation était inévitable face à l'indifférence affichée par la tutelle et face à l'exclusion des syndicats du secteur de l'éducation des négociations menées autour du régime indemnitaire, pris en charge par les commissions interministérielles mises en place début décembre 2009». Le syndicat autonome avait d'ailleurs gelé le débrayage lancé le 8 novembre et qui s'est étalé sur trois semaines, après avoir conclu un contrat avec la tutelle. Cette dernière avait pris l'engagement de régler le dossier du régime indemnitaire définitivement, en installant lesdites commissions constituées des représentants des trois ministères (Education nationale, Finances et Travail et Sécurité sociale). Le syndicat qui ne fait plus confiance aux promesses du département de Benbouzid préfère ainsi arracher ses «droits légitimes». «Nous croyons que seul le retour à la protestation permettra d'arracher les droits de notre corporation», a indiqué le SG du Snapest qui précise qu'aucune information ne leur est parvenue du ministère concernant le travail qui s'effectue par rapport à la plus importante des revendications des enseignants. Le Snapest compte ainsi généraliser le mouvement et appelle tous les travailleurs de l'éducation à se mobiliser autour de cette action qui s'annonce radicale. Le premier responsable du Snapest a rappelé que son syndicat avait rendu publiques ses propositions concernant le régime indemnitaire. Le syndicat demande l'amélioration des primes et indemnités et propose que l'IEPP soit calculée à raison de 3% du salaire de base du 1er au 4e échelons, à raison de 5% du 5e au 9e échelons, à raison de 7% du salaire de base du 10e au 12e échelons. Pour l'IAPP, le syndicat propose qu'elle soit calculée à 50% du salaire de base, la prime de documentation calculée à 30% du salaire de base et la prime de qualification calculée à 40% du salaire de base. Le Snapest a également proposé d'autres primes et indemnités, telles que l'indemnité de préparation et de recherche pédagogique, l'indemnité du risque et de nuisance, l'indemnité d'encadrement et d'orientation et l'indemnité de classe. Ces dernières seraient calculées, selon Meziane Mériane, à 50% du salaire de base. Outre le régime indemnitaire, la révision du dossier de la retraite est inscrite également dans la plateforme de revendications. Meziane Mériane rappelle que les enseignants réclament toujours une retraite à 25 ans. Et en ce qui concerne la retraire anticipée, M. Mériane précise que «la retraite anticipée est un acquis et on ne reviendra pas sur cette question».