Pour la première fois, aucune augmentation des prix ne sera incluse dans le projet de loi de finances 2019, qui prend en compte «les intérêts du peuple». Le président du parti Mouvement Populaire Algérien (MPA), Amara Benyounes, a assuré, hier, depuis la wilaya de Khenchela, que le nouveau projet de loi de finances 2019 ne portera aucune nouvelle taxe, et aucune augmentation ne sera appliquée. Lors d'un meeting dans cette région des Hauts plateaux, le président du MPA a indiqué que ce nouveau projet devra être adopté par l'Assemblée Populaire Nationale (APN), sans aucun problème. «Cette nouvelle loi prend en considération les intérêts du peuple», a-t-il soutenu. Dans ce sens, l'orateur a mis en exergue l'importance du volet économique dans l'évolution du pays. Selon lui, ce volet est le défi que doit relever l'Algérie, soulignant que le secteur privé est la clé de la réussite de cet objectif, et ce, par la création de nouveaux postes d'emploi. «Aujourd'hui, notre pays compte plus de deux millions de jeunes étudiants, qui espèrent intégrer le monde du travail, après l'obtention de leurs diplômes», a-t-il ajouté. Pour lui, «dans quelques années, les entreprises publiques feront place aux entreprises privées», citant l'exemple du complexe d'El Hadjar, qui a bénéficié d'une aide de 1,2 milliard de dinars sans aucun résultat. Cet échec est dû, selon lui, à sa mauvaise gestion. Dans le même contexte, le chef du MPA a fait savoir qu'un manque de main-d'œuvre est ressenti dans certains secteurs, à l'instar de l'agriculture et des travaux publics. A ce propos, il a appelé les jeunes à s'orienter vers ces secteurs, pour la promotion de l'économie nationale hors hydrocarbures. Sur le plan politique, l'ex-ministre a annoncé que la date de l'élection présidentielle sera pas changée : «Notre parti reconnaît et respecte la réalité, que tous les partis ont le droit de se présenter à l'élection présidentielle», a-t-il affirmé, avant d'ajouter que «le peuple algérien seul peut choisir son président». S'exprimant sur les partis qui mènent une campagne de boycott contre un cinquième mandat du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'intervenant a souligné que la seule instance qui peut refuser son dossier est le Conseil constitutionnel, rappelant la polémique qui a été créée lors des précédentes élections. S'agissant de la relation entre le chef de l'Etat et le MPA, l'orateur a rappelé que son parti est le seul qui a toujours soutenu le président dans sa mission, et ce, même dans les moments difficiles. «Soutenir notre président ne doit pas être par intérêt, mais par conviction», a soutenu Amara Benyounès. Ainsi, il a affirmé que son parti n'a qu'un seul engagement, et c'est «envers le président de la République». En outre, à la veille du 64e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, l'intervenant a souligné l'engagement des habitants de cette région dans cette lutte. Pour sa part, Noureddine Benzaim, membre du bureau politique du MPA et élu à l'APW de Khenchela, a appelé l'Etat à remédier au manque d'infrastructures et de moyens, dont souffre la wilaya. Il a, dans ce sens, sollicité l'aide du gouvernement, pour la réalisation de plusieurs projets. Il s'agit, entre autres, du lancement du projet de l'autoroute qui relie les régions des Hauts plateaux, l'ouverture de nouvelles lignes ferroviaires avec Batna et Ain El Beida, ainsi que le lancement des projets de réalisation de nouveaux barrages.