Le Mouvement Populaire Algérien (MPA) a tenu, hier à Alger, une réunion ordinaire de son conseil national. A cette occasion, le président du parti, Amara Benyounes a déclaré que personne en Algérie ne détient le monopole exclusif du patriotisme, dans une déclaration qui semble être une allusion au secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes. «Tous les partis sont nationalistes et patriotiques, ce sont des enfants de novembre. Personne ne détient le monopole du patriotisme», a-t-il lancé à l'ouverture de la réunion. Cela avant de préciser son propos en renouvelant son soutien inconditionnel au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika que Amara Benyounes fait depuis des années, y compris après sa mise à l'écart du gouvernement. «Abdelaziz Bouteflika est le président de tous les Algériens sans exception aucune. Il n'est pas le Président d'un seul parti», a-t-il affirmé en allusion au FLN qui a lancé l'opération de recensement des «réalisations du premier magistrat du pays depuis son accession au pouvoir en 1999. Depuis 1999, il s'est présenté comme candidat indépendant, et jamais il n'a été celui d'un parti», a ajouté le chef du MPA tout en appelant à «cesser la surenchère». L'orateur a affirmé que les partis de la majorité présidentielle ont comme le seul point commun, le soutien au président de la république et au gouvernement qui applique le programme de Bouteflika. «Nous avons des différends parfois profonds avec nos pairs de l'allégeance. Nous sommes un parti libre et responsable», a-t-il dit avant d'aborder la question des élections présidentielles de 2019. Le MPA se prononcera «au moment opportun» par rapport à cette échéance, a affirmé l'orateur. «Le Conseil national du MPA prévoit de se réunir en automne prochain pour prendre sa décision par rapport à cette échéance électorale», a précisé M. Benyounes. Il a expliqué que cette décision sera précédée d'un «dialogue» qui sera lancé à l'occasion de l'université d'été du parti en septembre prochain. Sur un autre volet, M. Benyounes a souligné la nécessité d'engager en urgence des réformes «profondes et progressives» pour «sortir l'économie nationale de la dépendance aux hydrocarbures», plaidant pour une politique économique «libre et diversifiée, basée essentiellement sur l'investissement privé». Il a également mis l'accent sur la nécessité d'améliorer le climat des affaires dans le pays et de protéger le produit national. «Pour que cette protection soit efficace, il faut que la production nationale soit diversifiée et de qualité, que les prix des produits locaux soient moins élevés que ceux des produits importés et que la production nationale soit suffisante pour la couverture des besoins du marché», a-t-il souligné. Evoquant le gel de l'importation de certains produits, le président du MPA a estimé que cette décision «a provoqué l'augmentation des prix des produits fabriqués localement et créé par la même des situations de monopole».