Intervenant à l'inauguration de l'université d'été de son parti, Amara Benyounès a affirmé que la crise n'est pas au sein du pouvoir mais chez les partis. Le secrétaire général du parti MPA, tire à boulets rouges sur la coalition politique de la Cntld qui a appelé à une transition politique avant terme du mandat présidentiel. «C'est l'opposition qui vit une crise politique et non pas le pouvoir en place», a déclaré, hier, Amara Benyounès, lors de son allocution d'ouverture de l'université d'été qui se tiendra les 10 et 11 octobre à Sidi Fredj à Alger. Sans nommer la mouvance islamiste qui a conduit le pays à la décennie noire, avant de continuer à jouer sur deux visages à découvert, Amara n'a pas manqué de souligner l'hérésie politique des islamistes qui ont dit à l'époque que «la démocratie est kofr», avant de revenir avec un autre visage pour se proclamer démocrates en 2014. Rappelant les consciences politiques nationales, Amara Benyounès, souligne que le pays connaît deux forces politiques qui se résument en deux, à savoir les forces démocrates et les conservateurs, mais, plus jamais de «l'islam politique» qui mange avec le chacal et pleure avec les bergers en même temps au nom de la religion. «Certains partis politiques veulent impliquer l'ANP dans le champ politique à tout prix. Mais, l'Armée nationale n'interviendra pas dans la vie politique nationale. Ils n'ont qu'à attendre les élections législatives de 2017 et 2019 pour la présidentielle s'ils veulent accéder au pouvoir par la voix des urnes», a-t-il, affirmé. C'est au peuple de trancher pour choisir ses dirigeants par voie référendaire, comme toutes les démocraties qui se respectent dans le monde, selon le SG du MPA. Abordant longuement la question sécuritaire, Amar Benyounès n'a pas manqué de rappeler les souffrances du peuple algérien durant la décennie noire qui a enregistré 200.000 morts, victimes de la violence terroriste, avant de revenir sur la situation qui prévaut en Libye, en Syrie et au Mali. «N'oublions pas que l'attaque terroriste contre le site pétrolier de Tiguentourine du mois de janvier 2013 a été programmée à partir du Mali, afin de porter atteinte à la stabilité du pays», fera-t-il savoir, avant d'insister sur l'importance de la stabilité nationale qui constitue la base de tout développement politique, économique et social du pays. Afin de renforcer la cohésion nationale, l'orateur n'a pas manqué de faire appel au fameux slogan «l'Algérie avant tout», du défunt président Mohamed Boudiaf qui a été assassiné lâchement, le 29 juin 1992 a Annaba. «Qu'on le veuille ou non, l'Algérie fait l'exception dans le Monde arabe», dira-t-il avant d'ajouter que notre pays est le seul dans le Monde arabe qui a eu 1.5 million de martyrs pour arracher son indépendance et 200 000 morts pour défendre la démocratie.» Revenant sur la question de son soutien à Bouteflika, le SG du MPA a rappelé que son parti a soutenu les idées et le programme du président de la République, bien avant qu'il ne soit propulsé au pouvoir, a-t-il indiqué. Pointant du doigt les protagonistes des partis qui appellent à l'application de l'article 88 de la Constitution, au point de les qualifier de gens «malades», Amara Benyounès, n'a pas mâché ses mots en relevant des contradictions dans la position des partis qui activent dans la coalition Cntld, et qui ont tout fait pour renverser la donne politique en leur faveur, à commencer par le coup d'Etat médical médiatique contre Abdelaziz Bouteflika. «Le président de la République se porte bien», dira-t-il, en guise de réponse à ceux qui s'interrogent sur la santé de Bouteflika.