Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a affirmé, hier, que le soutien total et sans condition de son parti au chef de l'Etat n'a rien à voir avec sa participation au gouvernement. S'exprimant à l'ouverture de la 9e session ordinaire du conseil national du parti, Benyounès a affirmé que le MPA est un « parti de convictions » et « nous ne sommes pas venus uniquement pour participer au gouvernement », a-t-il soutenu. Au sujet d'un éventuel remaniement ministériel, il a précisé que le communiqué de la Présidence est clair à ce sujet : il exclut tout changement. Le SG du MPA a indiqué que l'adoption de la Constitution par le parlement est la preuve que le président de la République a tenu ses engagements envers le peuple et la classe politique. Pour lui, il ne faut surtout pas douter des institutions de l'Etat. Amara Benyounès a affirmé qu'il est contre l'organisation d'une élection présidentielle anticipée. « Celui qui veut être président de la République doit attendre 2019 », a-t-il dit. Tout comme son parti rejette l'idée d'une période de transition. « Appeler à une période de transition, c'est appeler à un coup d'Etat », a-t-il indiqué. Evoquant la situation économique du pays, le no 1 du MPA a estimé que le gouvernement est conscient de la situation difficile que connaît notre économie. Il a souligné que son parti attend le nouveau plan économique du gouvernement annoncé pour le mois d'avril. Benyounès a reconnu que la crise économique est sérieuse et qu'elle impose une réponse économique. Dans ce sillage, il n'a pas omis de fustiger l'opposition. « Je suis surpris d'entendre l'opposition critiquer la politique économique du gouvernement pour faire face à la crise économique », a-t-il dit. Pour lui, il aurait été plus sérieux pour celle-ci de proposer une alternative économique. « Les partis de l'opposition n'ont aucune vision économique. Ils rejettent la politique du gouvernement. Ils n'ont proposé aucune alternative économique », a-t-il souligné. Benyounès a estimé qu'il faut engager des réformes « profondes » et « conjoncturelles ». Il a plaidé pour une solution « urgente » et « radicale » du foncier industriel. Son parti est, aussi, favorable à l'ouverture du capital des banques publiques. Selon lui, le système bancaire actuel est archaïque. Il a insisté, également, sur la nécessité de lutter contre l'informel et l'amélioration du climat des affaires. Le patron du MPA a évoqué la situation sécuritaire en Libye en mettant en garde contre les menaces qui peuvent peser sur notre pays. « La situation est inquiétante et les menaces sont importantes », a-t-il averti. Que faire ? Le SG du MPA a plaidé pour un consensus national pour préserver l'unité nationale. A signaler, enfin, que le congrès du MPA se tiendra avant la fin de l'année où au début de 2017.