Rappelant que «l'Algérie évolue dans un environnement marqué par des crises multiformes, le président de la République a exhorté les Algériens à relever les défis et à davantage d'efforts pour préserver notre identité». «Aujourd'hui, si nous vivons dans un pays où règnent paix et fraternité, il ne faut pas perdre de vue que l'Algérie évolue dans un environnement marqué par des crises multiformes dans notre voisinage, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et d'armes, le crime organisé et tant d'autres fléaux», a écrit le président dans son message adressé à la Nation à l'occasion de la célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution. «En effet, si l'avancée réalisée en matière de développement, sous toutes ses formes, nous donne le motif de nous enorgueillir, nous devons, cependant, déployer davantage d'efforts pour la prise en charge du reste des besoins sociaux de notre population, en constante augmentation d'année en année», précise le chef de l'Etat. «Nous sommes également appelés à fournir davantage d'efforts pour préserver notre identité et notre algérianité dans un monde d'hégémonie culturelle. Un monde sur lequel notre pays doit s'ouvrir et où notre peuple se doit de demeurer imprégné de ses valeurs et de ses référents», a ajouté M. Bouteflika. Le Président n'a pas manqué aussi d'évoquer la situation économique du pays. Il a, à cet effet, mis en avant l'impératif d'accélérer les réformes économiques pour se libérer davantage de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations de leurs cours sur les marchés internationaux. Il a affirmé que «si l'Algérie a réalisé des avancées, motif de s'enorgueillir, en matière de développement sous toutes ses formes, nous devons, cependant, déployer davantage d'efforts pour la prise en charge du reste des besoins sociaux de notre population (…) et relever le défi de l'accélération des réformes économiques et de la diversification du produit national pour mieux se libérer de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations de leurs cours sur les marchés internationaux». Après avoir rappelé que la Glorieuse Révolution a été, après l'indépendance, «l'amorce d'un vaste processus de construction et d'édification», le Président Bouteflika a souligné que les réalisations de l'Algérie indépendante sont à appréhender par rapport à la situation prévalant le recouvrement de notre liberté, une situation marquée par plus d'un quart de notre peuple déplacé, un encadrement administratif quasi inexistant, un analphabétisme généralisé, une pauvreté régnante et des richesses naturelles encore sous l'emprise du colonisateur. L'Algérie était perçue, alors, comme un «Etat réussissant son décollage économique», et un Etat s'illustrant aussi par son rôle pionnier en matière de soutien aux droits des peuples colonisés et persécutés, et à l'avant-garde du combat mené par les peuples du Sud pour l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial et la valorisation des richesses naturelles des peuples, notamment hydrocarbures, a indiqué le chef de l'Etat. Il a rappelé, à ce propos, que cet élan a été stoppé en raison des fluctuations des cours du pétrole qui ont paralysé le processus économique du pays, et «à cause d'un laxisme politique», l'Algérie a sombré dans la spirale du chaos, du terrorisme et de la destruction, d'où «les facteurs de la tragédie nationale dont a souffert notre peuple pendant presque une décennie». Accélérer les réformes économiques Le président de la République est revenu, par ailleurs, sur les conditions dans lesquelles il a pris les commandes du pays, indiquant : «Il y a presque 20 ans, vous m'avez honoré de votre confiance, ô combien précieuse, alors que notre pays traversait une conjoncture difficile et que l'environnement international nous avait bannis et imposé un embargo non déclaré». Il a ajouté : «ensemble, et forts de notre foi et puisant dans les référents de notre religion et dans les valeurs de la Déclaration de la Glorieuse Révolution de Novembre, nous sommes parvenus, Dieu merci, à redresser la situation et à enclencher une phase de reconstruction en nous attelant à la concrétisation de tant de vos aspirations légitimes». Parmi les principales réalisations concrétisées durant cette période, le Président a cité la paix et la réconciliation nationale permettant à l'Algérie de renouer avec la quiétude et la sécurité, la réforme de l'appareil judiciaire et législatif pour l'instauration d'Etat de droit, «un processus sanctionné par une profonde révision de notre Constitution, une révision qui a conforté les droits du citoyen et de la femme particulièrement, et consolidé les composantes de l'identité nationale, notamment tamazight, langue commune à tous les Algériens et Algériennes». Il a aussi cité les capacités l'ANP qui «ont été fortifiées par des moyens humains et matériels», qui en ont fait «une armée professionnelle, au sens propre du terme, et un bouclier solide qui préserve la sécurité du pays, des citoyens et la souveraineté territoriale de l'Algérie. L'Algérie a connu aussi, tout au long de ces deux décennies, un processus de développement intégré qui a touché la totalité du territoire national, «un processus qu'aucun oublieux soit-il ne peut nier ou occulter». Evoquant la vertigineuse chute des cours du pétrole, il y a quatre ans, le chef de l'Etat a rappelé la décision souveraine de procéder au paiement par anticipation la dette extérieure, qui a épargné à l'Algérie de nombreux effets négatifs dus à la baisse des prix des hydrocarbures. Le Président Bouteflika a souligné, en outre, les atouts dont dispose l'Algérie et qui lui permettent d'aller de l'avant, à la condition de demeurer attachée à certaines valeurs, mettant en tête «nos référents spirituels et les objectifs tracés par la Déclaration du 1er Novembre pour l'Algérie indépendante, notamment l'édification d'un Etat démocratique et social dans le cadre des préceptes de l'Islam».