La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a encore frappé le Yémen. Et ce, malgré le soutien, la veille, du gouvernement yéménite aux négociations de paix avec les rebelles Houthis après l'appel des Etats-Unis à un cessez-le-feu. Les Occidentaux commencent à parler de l'arrêt de la guerre lancée par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre le Yémen, en mars 2015. C'est après le meurtre du journaliste opposant Jamal Khashoggi que les Occidentaux ont eu conscience de l'ampleur de la guerre lancée contre les civils. Pourtant, les civils tués au Yémen par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite sont des milliers. La France et Washington ont appelé, il y a quelquesjours, à l'arrêt de la guerre. Le colonel Turki al-Maliki d'Arabie saoudite a dit, hier, que la coalition a lancé des raids aériens sur des sites militaires dans la capitale du Yémen occupée par les rebelles Houthis. «Cette opération a visé des lanceurs de missiles balistiques, des dépôts de stockage de bombes et d'autres ateliers d'assemblage dans la base de Doulaïmi, à Sanaa», a-t-il ainsi expliqué. Ces raids aériens ont été menés alors que le gouvernement yéménite a affirmé la veille qu'il était prêt à reprendre les négociations de paix avec les rebelles Houthis. «La République du Yémen salue tous les efforts pour rétablir la paix», avait ainsi déclaré le gouvernement dans un communiqué publié par l'agence yéménite Saba. Les Américains avaient appelé le 31 octobre à l'arrêt des frappes aériennes de la coalition menée par Riyad, tout en demandant aux rebelles Houthis de faire le premier pas en se retirant de la frontière. La guerre contre le Yémen aujourd'hui est un exemple brutal de la façon dont l'expansion des intérêts capitalistes mondiaux détruit les nations. Washington et Paris, qui fournissent des armes à l'Arabie saoudite, malgré les crimes de guerre commis contre les civils, appellent, aujourd' hui, à l'arrêt de la guerre contre le Yémen. Ce revirement intervient après la récente crise autour de Khashoggi et du prince clown Mohammad ben Salman. C'est ce meurtre qui a attiré l'attention sur son rôle de premier plan dans la guerre génocidaire contre le Yémen. L'Arabie saoudite a refusé les sollicitations et mène toujours la guerre contre les civils au Yémen. Le meurtre du journaliste opposant Jamal Khashoggi, dénoncé par le monde, a mis dans l'embarras les pays qui soutiennent la monarchié des pétrodollars. Le président américain parle de sanctions, mais refuse d'annuler les contrats d'armes pour l'Arabie saoudite. Emmanuel Macron dit que les sanctions doivent être européennes, lorsque la chancelière allemande, Angela Merkel, a dit que l'Allemagne annule la fourniture d'armes à l'Arabie saoudite après le meurtre du journaliste opposant Jamal Khashoggi. Netanyahu soutient Riyad Le Premier ministre israélien aurait demandé à Donald Trump de continuer de soutenir le prince saoudien malgré l'affaire Khashoggi, informe The Washington Post. Selon le média, M. Netanyahu estime que l'Arabie saoudite est un «partenaire stratégique important» dans la région. Benjamin Netanyahu se serait récemment adressé à la Maison-Blanche afin de lui demander de poursuivre son soutien à l'Arabie saoudite, a fait savoir The Washington Post en se référant à des sources proches du dossier. Selon le média, Benjamin Netanyahu a qualifié le prince saoudien de «partenaire stratégique important» au Proche-Orient. The Washington Post indique également que le même message a été transmis au Président américain par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Riyad a fini par reconnaître la mort du journaliste disparu le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul. Les autorités saoudiennes assurent que Jamal Khashoggi a été tué dans une rixe et démentent avoir ordonné son assassinat. Les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé le corps du journaliste qui s'était exilé l'an passé aux Etats-Unis et publiait régulièrement dans The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud. Le 31 octobre, le magistrat turc a annoncé que dès son arrivée au consulat saoudien à Istanbul, Jamal Khashoggi a été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. Il a souligné le caractère prémédité du meurtre du journaliste opposant Khashoggi.