L'Association des Producteurs de Boissons Algériens, APAB, s'inquiète des problèmes que rencontrent actuellement les unités de production des transformateurs de lait et de produits laitiers. En effet, ces derniers se plaignent des contraintes d'approvisionnement en matières premières. Il faut reconnaître que la filière laitière continue de subir une tension forte obligeant le consommateur de se rabattre sur le tetra-pak pour les riches alors que les autres citoyens aux bourses moyennes font leur deuil de cet aliment après avoir attendu en vain dans des files interminables de longues heures durant. En fait, selon les professionnels, les nombreux dysfonctionnements qui caractérisent cette filière provoquent l'épineuse problématique de la régulation du marché. Si les pouvoirs publics soutiennent que les producteurs sont alimentés régulièrement et en quantités suffisantes en poudre de lait, les laiteries, elles, démentent et avouent que leurs quotas ont été réduits. D'autres révèlent qu'une grande quantité de cette poudre est utilisée comme matière première dans les usines de transformation de produits qui ne sont pas subventionnés, tels que les yaourts et les fromages, etc. La surconsommation de poudre de lait au niveau des usines de production de produits laitiers est en partie la cause de la crise, selon les distributeurs. Notons par ailleurs que le total des exportations françaises du lait écrémé en poudre vers l'Algérie a atteint en juin 2018 près de 1 048 de tonnes contre 7 070 tonnes en 2017 soit une baisse de 85.2%, selon un bilan de France Agrimer. Le cumul des exportations durant le premier trimestre 2018 a atteint 23 140 tonnes contre 24 303 tonnes en 2017 soit une baisse de 4.8%.