Le chef de la diplomatie syrienne a dénoncé lundi à la tribune des Nations unies l'"invasion" de son pays par des "terroristes étrangers" issus de plus de 83 pays, établissant un parallèle avec les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. "Les habitants de New York ont assisté aux dévastations du terrorisme et se sont brûlés au feu de l'extrémisme et du bain de sang, tout comme les Syriens aujourd'hui dans leur pays", a déclaré Walid al Moualem devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies. "Comment certains pays, frappés par le même terrorisme que nous subissons aujourd'hui en Syrie, peuvent-ils affirmer se battre contre le terrorisme partout dans le monde tout en lui apportant leur soutien dans mon pays ?", a-t-il dit en rejetant l'idée selon laquelle il existerait un courant modéré de la rébellion syrienne que les pays occidentaux disent vouloir appuyer. "Les affirmations sur l'existence d'activistes modérés et d'activistes extrémistes sont une plaisanterie de mauvais goût. Le terrorisme c'est le terrorisme, un point c'est tout. On ne peut pas le diviser en une aile modérée et une aile extrémiste". L'orateur a aussi fait référence aux images d'horreur mises en ligne il y a quelques mois sur internet montrant un insurgé dévorant, apparemment, le cœur éviscéré d'un soldat loyaliste. "Des scènes de meurtre, de massacre et de cœurs humains dévorés par des hommes ont été diffusées à la télévision sans émouvoir les consciences. Des têtes de civils innocents ont été rôties pour avoir tout bonnement bafoué l'idéologie extrémiste et les positions déviantes d'Al Qaïda". Il a poursuivi : "En Syrie (...), il existe des assassins qui démembrent des corps humains encore vivants et envoient ces parties à leur famille parce qu'il s'agit simplement de citoyens qui défendent une Syrie unie et laïque". Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré par ailleurs que son gouvernement respecterait ses devoirs découlant de l'adhésion de Damas à la Convention internationale sur les armes chimiques proscrivant l'usage de ces dernières. Mais il a répété que ce sont les insurgés, et non les forces fidèles au président Bachar al Assad, qui ont eu recours à des gaz de combat. "Des terroristes, qui ont utilisé des gaz toxiques dans mon pays, ont reçu des agents chimiques de la part de pays de la région et occidentaux bien connus de nous tous", a-t-il dit.