Pour Nouria Benghebrit, qui maintient le cap de son programme portant sur un enseignement de qualité, les formations et les concours de graduation représentent une étape décisive dans la mise en branle de son objectif. Farid Benramdane, conseiller auprès de la ministre de l'Education nationale, a expliqué, à ce propos hier, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, que «la formation est la seule alternative aujourd'hui, pour atteindre une école de qualité à l'horizon 2025-2030». Selon lui, pour concrétiser cet objectif, «il faudra miser sur des enseignants de qualité, qui ont des qualifications et des professionnalités, qu'ils maîtrisent de manière systématique». Et d'ajouter : «Les compétences ne se déclinent pas, mais elles se construisent». Ce responsable a estimé par la suite, que «si on veut recycler le corps du personnel enseignant, on doit se référer sur des formations de base». Concernant la mise en place du programme de l'école de qualité, l'intervenant a estimé utile de préciser que tout système éducatif est perfectible. «C'est pour cela qu'on doit œuvrer à améliorer ce système qui doit dépasser la situation actuelle». Pour cela, on a opté pour l'école de qualité. Concernant le nouveau programme d'enseignement, l'intervenant a indiqué que l'école, de la manière dont elle est désormais pensée, tend à préparer les élèves à des «compétences de vie», à les faire interagir avec leur milieu en adaptant ce qu'ils ont appris à un usage social, et à résoudre des problèmes de société dans divers domaines et dans le sens le plus large possible. Tout comme les expériences appliquées dans d'autres pays en matière de scolarisation, ce système d'enseignement prendra en compte la «dimension locale», c'est-à-dire les divers aspects, liés notamment aux traditions, au patrimoine culturel, à l'histoire du pays, ainsi que tout ce qu'ont pu générer les structures de socialisation. Sur ces bases, le ministère de l'Education nationale a entrepris de réactualiser, ou faire éditer de nouveaux manuels d'enseignement, ainsi que des anthologies scolaires dans les trois langues. Il est également question de promouvoir la «lecture, le théâtre scolaire et des visites de musées et de vestiges historiques notamment». Des procédures représentant les nouveaux «fondamentaux» de l'école publique, constitués de pensée scientifique, Algérianité et citoyenneté. 40.000 postes ouverts Par ailleurs, s'agissant du concours de la promotion aux grades de professeur principal et formateur, au titre de l'année scolaire 2018-2019, le ministère de l'Education nationale a ouvert, à cet effet, plus de 40.000 postes. Après avoir dévoilé, jeudi dernier, les conditions d'inscription pour ce concours de graduation, le ministère de la tutelle a annoncé la date qui est prévue, le 15 janvier 2019 pour les trois cycles. Les 40.000 postes ouverts sont répartis comme suit : «16.353 pour le primaire, 11.751 pour le cycle moyen, et enfin 12.790 pour le secondaire». Quant aux «inscriptions sur les listes de qualification, elles sont ouvertes du 11 au 25 novembre 2018, et celles relatives aux examens professionnels du 10 au 30 décembre 2018». «Les Commissions administratives paritaires se réuniront au plus tard le 2 décembre 2018, tandis que les résultats seront connus au plus tard le 6 décembre», a-t-on précisé. Les dossiers d'inscription pour les candidats remplissant les conditions requises doivent être déposés au niveau des établissements d'enseignement. Les grades concernés par les promotions sont «les fonctionnaires titulaires appartenant aux grades d'enseignement, remplissant les conditions juridiques requises pour la promotion, par voie d'inscription sur les listes de qualification».