Slalomant allègrement entre la littérature et la médecine, Mahmoud Aroua apprécie spécialement ces deux activités de sa prédilection. Il conjugue les belles lettres avec zèle et pratique la médecine comme un sacerdoce. Son écriture qui puise dans le substrat de la réalité fait également la part belle à un imaginaire fécond. Observateur à souhait, il jumelle souvent la dure réalité à l'imagination et à l'évasion comme pour conjurer le sort. Ses prémices littéraires depuis l'année 2009, avec de nombreux titres sont éclectiques (aussi bien romans que recueils de poésie, notamment «Comme un boomerang», «L'enfant qui ne pleure plus», « fenêtres sur rêves et Ibn Rochd». Avec Ses trois livres sur la médecine, il remporte en 2015 le prix Charles Bortoli à l'Académie des sciences, lettres et beaux-arts de Marseille en France. Ses écrits prolifiques hors des sentiers battus investissent par moment le monde du fantastique. Dans cet entretien, Mahmoud Aroua dévoile ses deux passions tout en évoquant les problèmes de l'édition. Le Temps d'Algérie : Quel est ce titre insolite de votre nouveau roman «un ange chez Mac Donald's ?» Mahmoud Aroua : «Un ange chez Mac Donald's» paru aux éditions ‘Baghdadi' est mon tout dernier roman. C'est lors d'un voyage en Allemagne que j'ai vu chez Mac Do une saltimbanque de la place de Cologne faire la monnaie dans ce fast-food, ce qui m'a fait penser à un ange chez mac Do. Plusieurs années plus tard, j'ai imaginé une histoire à partir de ce titre. c'est une fiction. Quels sont les ingrédients de cette histoire ? C'est la saga d'un jeune médecin qui a perdu sa fiancée dans des circonstances dramatiques. Suite à une virée en pédalo, elle tombe dans le lac et son corps n'a pas été retrouvé. Portée disparue, le jeune homme ne se remet pas de cette mort subite. Un an après, il se rend à Cologne et voit une jeune femme habillée en ange qui ressemble étrangement à sa fiancée. Intrigué, il se lance dans une quête pour la retrouver. S'agit-il de sa fiancée qui a perdu la mémoire ? Ou d'une sœur jumelle ? Ou ange ? Ou d'une migrante, ou d'une étudiante ? C'est un chassé-croisé pour découvrir la vérité. Pourquoi vous slalomez entre la littérature et la médecine ? Depuis mon jeune âge j'aime la littérature et la médecine, c'est mon métier puisque je suis médecin anesthésiste réanimateur. Pour la médecine, je m'intéresse à l'histoire de la médecine. Etes-vous confronté à des problèmes en matière d'écriture ? Je continue à écrire, mais le problème crucial, c'est celui de l'édition. Cela devient de plus en plus difficile de se faire éditer vu l'absence de lectorat et la cherté des intrants qui rentrent dans la confection du livre selon l'avis des éditeurs. Quels sont vos projets littéraires ? J'ai un nouveau roman intitulé «la fille qui regardait la mer» en attente d'être édité ainsi qu'un recueil de poésie au titre «Origami» et d'autres ouvrages sur l'histoire de la médecine en cours d'écriture.