Bien que la pratique théâtre existe depuis longtemps à Batna, son épanouissement remonte à la fin des années 1970, quand un virage a été amorcé à l'époque. A la fin des années 1970, les jeunes qui pratiquaient déjà le théâtre à Batna avaient décidé de passer à la vitesse supérieure en allant vers le théâtre, proprement dit, avec ses moments florissants. Le théâtre à Batna de 1979 jusqu'à 1985, avait pris véritablement essor grâce à la volonté de ces jeunes formés essentiellement sur le tas, sans aucune formation théâtrale dans les écoles ou les instituts des arts dramatiques et aux concours des événements importants de l'époque. La lancée du théâtre dans cette ville avait débuté grâce à l'ouverture de la maison de la culture Mohamed Al-Khalifa de Batna (en 1978), l'évolution de la société urbaine, à l'époque, demandeuse de plus en plus des distraction et des divertissements, l'organisation du premier atelier de théâtre dans la capitale des Aurès et la fondation de la troupe du théâtre amateur (en 1979), qui était issue de cet atelier et qui avait porté le nom de son fondateur de Chouaïb Bouzid et que ses comédiens avaient constitué par la suite le socle de la troupe professionnelle du Théâtre Régional de Batna. Le décollage C'était le moment de l'envol ou du décollage du théâtre à Batna. C'était la première fois que trois pièces du théâtre local avaient été montées sur scène. C'était un record, surtout lorsque nous savons qu'elles étaient créées par les moyens personnels des comédiens sans aucune contribution financière de l'Etat. Ces pièces, qui avaient fait drainer les foules et remplir la salle des spectacles de la Maison de la Culture Mohamed El-Khalifa et qui avaient été données en spectacles, chacune, plus d'une quinzaine de fois, étaient El-Hamama (pièce pour enfants), «Essiraâ et Nar-Ouanour» (première version). Ces pièces théâtrales étaient écrites et interprétés par des artistes de la ville de Batna. Ces hommes de théâtre et comédiens, grâce à leur volonté, leur abnégation et leur amour pour le quatrième art n'avaient pas tardé à insuffler du sang nouveau et apporter leurs contributions au développement du théâtre Le public avait commencé à répondre présent, à s'intéresser avec enthousiasme, à l'art dramatique dans la ville de Batna, qui, au fil des temps, a frayé le passage parmi les meilleurs parcs du théâtre en Algérie. Dès la fondation de cette troupe de théâtre amateur, qui portait le nom de la maison de la culture de la ville de Batna, où celui de son fondateur Chouaïb Bouzid, l'activité théâtrale dans la capitale des Aurès, qui était à l'état embryonnaire, s'était vite acclimatée, métamorphosée et avait commencé à s'installer à l'époque, d'année en année, jusqu'à ce qu'il ait fini par s'ancrer dans les traditions de la société et donner naissance à une nouvelle génération de comédiens, d'auteurs locaux, de metteurs en scène et de techniciens de son et d'éclairage, tous natifs de la ville de Batna, surtout, qui avaient commencé à créer un théâtre local, qui, à l'époque avait commencé à prendre pulsations de la vie quotidienne, à s'attaquer aux mœurs de la vie quotidienne, qui s'inspirait de la vie, pour produire de belles pièces dont l'objectif fixé était de transmettre le «vrai» théâtre, un théâtre professionnel, qui avait participé à l'éducation du citoyen, à la reconstruction de l'identité nationale et au développement du pays. Son mouvement s'était développé et s'était diffusé alors à travers tous les villages et les villes la wilaya de Batna essentiellement par le biais de cette troupe de théâtre amateur de la maison de la culture de la ville de Batna. Renaissance Plus de vingt cinq œuvres de création individuelle ou collective avaient vu le jour. Les représentations s'étaient multipliées et la demande en matière théâtrale était devenue de plus en plus forte. Des pièces étaient quotidiennement à l'affiche programmées et représentées à la maison de la culture «Mohamed Laïd Al-Khalifa» ou en plein air, sur les places publiques. Tout doucement, le théâtre avait commencé à s'installer à Batna. Des tournées, dans les quartiers de la cité, dans les villes et villages de la wilaya, assuraient les spectacles et s'implantaient d'une manière de plus en plus forte. Parmi ces pièces, il y avait «Siraâ», «El-Hamama» et «Anar ouanor» (1979), «Ar'rashwa» (1980) et «Ben-Badis oua Aouthane El-Istiammar» (1985). Ces artistes, comédiens, metteurs en scène et techniciens étaient derrière l'éclosion du théâtre à Batna. Même s'il y a eu par la suite quelques périodes creuses, le théâtre à Batna va renaître de ses cendres car il y est à jamais ancré.