Rencontrée en marge de la quatrième édition du Festival culturel national du théâtre amazigh, qui s'est déroulé du dix au dix-huit du mois en cours, Sabrina parle de sa jeune expérience dans le quatrième art. La jeune comédienne a joué à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al-Khalifa de Batna dans « SDF, mais... », la pièce théâtrale écrite et mise en scène par Draoui Sid-Ahmed, dans laquelle elle a incarné le personnage de « Deblet El Aïn », une espionne infiltrée. Sabrina se souvient avec émotion des pièces dans lesquelles elle a joué alors qu'elle était jeune écolière. Son histoire avec le théâtre remonte à très loin. Sabrina a commencé à arpenter la scène alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années après, c'était la rupture, parce que sa famille venait de déménager dans un autre village. Ce n'est qu'en 2008 qu'elle a repris ses activités théâtrales avec l'association « Aghbalou ». Veineuse, elle a bénéficié avec les membres de cette association d'une formation de comédienne grâce à l'aide de l'Union européenne. Cette formation a duré une année et demie, selon les affirmations de la petite étoile. Infatigable et laborieuse, elle a collaboré plusieurs fois en tant qu'assistante dans des productions théâtrales. Sabrina, qui occupe présentement le poste de secrétaire de l'association « Grains de l'Art », a sillonné plusieurs villes et villages pour offrir du spectacle au public. Elle a participé pour la troisième fois au Festival culturel national du théâtre amazigh qui se déroule chaque année à Batna. « La première fois que je suis venue ici, j'y suis restée une seule journée, la troupe étant rentrée juste après le spectacle », se remémore-t-elle, rappelant qu'à la deuxième édition, elle a eu la chance de rester avec les membres de sa troupe pendant toute la durée du festival. En matière d'organisation, constate-t-elle, un grand changement s'est opéré. Les organisateurs font tout pour rendre leur séjour agréable, tout comme elle souligne la bonté des habitants de la capitale des Aurès. En ce qui concerne la qualité des pièces théâtrales représentées à la quatrième édition du festival du théâtre amazigh, Sabrina estime que, globalement, cette manifestation a désormais sa place sur la scène théâtrale nationale. La jeune comédienne affirme que « ce festival est un espace qui nous offre l'opportunité de nous exprimer et d'échanger nos expériences en plus du niveau de ce rendez-vous qui se professionnalise », avant d'ajouter que « la qualité des pièces s'améliore d'une édition à une autre ». Paroles de comédienne.