«La situation financière du pays ne permet pas de réviser l'allocation forfaitaire allouée à la catégorie des personnes aux besoins spécifiques», a indiqué ce jeudi, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Ghania Eddalia. En réponse à une question orale posée à l'Assemblée populaire nationale (APN), portant sur la révision des allocations forfaitaires de solidarité (AFS) allouées à cette catégorie, Eddalia a précisé que «la révision de l'AFS, s'élevant à 4000 DA/mois, est une revendication légitime». Reconnaissant que «le montant de cette allocation est insuffisant pour couvrir leurs besoins». Elle a déploré toutefois, que «la condition financière du pays ne permet pas de satisfaire cette demande». La ministre a affirmé que le nombre des personnes aux besoins spécifiques, âgées de plus de 18 ans et sans source de revenus, dont le taux d'invalidité est inférieur à 100%, avait atteint à 543.253 personnes en 2018. Un chiffre alarmant qui est appelé à la hausse, vu le nombre des accidents de la route enregistré chaque jour. Une enveloppe financière de 9 milliards 355 millions de DA a été consacrée pour cette catégorie, outre une couverture sociale de 6 milliards, 42 millions et 917 mille DA en 2018, la gratuité du transport ou la réduction des titres de déplacement et autres prestations particulières. Concernant les personnes handicapées à 100% ayant plus de 18 ans et sans revenus, leur nombre s'élevait, en septembre dernier, à 241.966 personnes. Une catégorie pour laquelle «des affectations consacrées au titre de l'exercice 2019 se sont élevées à 11 milliards et 764 millions de DA». La ministre a, par la suite, déploré que seulement 1% des personnes aux besoins spécifiques ont un poste de travail ; elle a assuré que son secteur procède actuellement, en coordination avec toutes les parties concernées, à un travail d'évaluation pour fixer le taux de recrutement. Elle a, à cet effet, indiqué que la solidarité nationale employait actuellement 862 personnes handicapées. Elle a fait part, par ailleurs, d'un fichier national pour renforcer l'aide de l'Etat aux catégories vulnérables, et coordonner les efforts des différents secteurs concernés dans les actions de solidarité. Eddalia a mis en avant le travail en cours entre les différents secteurs, pour «l'élaboration d'un fichier national permettant de recenser les catégories vulnérables, et renforcer l'aide accordée par l'Etat et de conjuguer les efforts dans le cadre des opérations de solidarité». Elle a, en outre, fait par de la réalisation de 6 logiciels relatifs aux bases de données des établissements de prise en charge des personnes handicapées et des personnes âgées, ainsi que les démunies non affiliés à la sécurité sociale. Une opération qui avait permis la connexion de la base de données du secteur de la Solidarité nationale, aux bases de données des autres départements ministériels concernés. Le secteur de la Solidarité nationale a adopté la numérisation, en tant que nouveau instrument permettant de garantir la transparence de la prise en charge des catégories démunies et des personnes aux besoins spécifiques, et de rationaliser les dépenses, a-t-elle déclaré, ajoutant que le recensement des bénéficiaires des aides de l'Etat, à l'instar des bénéficiaires de la prime forfaitaire de solidarité, était en cours en vue «d'assainir les listes».