Portée par l'acoustique exceptionnelle, la soprano colorature Géraldine Casey, en tournée à Batna, accompagnée du pianiste Philipe Barbey-Lallia, a fait salle archicomble, pour le programme lyrique intitulé «Les Héroïnes dans l'opéra» jeudi au Théâtre Régional de Batna. Dans le programme intitulé «Les Héroïnes dans l'opéra», la soprano Géraldine Casey a présenté, jeudi, en soirée au théâtre régional de Batna une série d'airs d'opéra où elle a interprété parfaitement, comme elle nous l'a révélé avant de monter sur scène, «différents personnages, de différentes compositions des différentes époques de musique, à l'exemple de la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée de Mozart, de l'opéra romantique français à l'image d'Ambroise Thomas (Mignon, Hamlet) d'Endol, de Térence Skill, qui était aussi connu à son époque pour montrer enfin toutes les voix de Soprano dans le répertoire de l'opéra». Titulaire d'un diplôme supérieur d'exécution, puis de concertiste à l'Ecole Normale de Musique de Paris Diplôme, riche de ses vingt ans d'expérience sur la scène, elle était une excellente interprète, qui a subjugué le public par sa voix. «Le soprano Colorature est un art qu'elle perfectionne merveilleusement bien», selon quelques professeurs de l'Institut Régional de Formation Musicale de Batna, qui ont assisté au concert. Elégante, riche d'une grande expérience, la colorature Géraldine Casey, grâce à une voix exceptionnelle en timbre, homogène, simple jusqu'à l'infini, d'une générosité démesurée dans l'interprétation, à côté de sa virtuosité, a fait découvrir l'art de la Coloratura, comme elle le présente : «Une spécialité vocale qui fait vocaliser des notes très très rapides et qui montent très très haut…» Alliant virtuosité, sensibilité et émotion, la colorature a interprété des voix capables d'une grande virtuosité dans l'ornementation, notamment dans les vocalises ou les trilles. Virtuosité Une fois sur scène, le pianiste Philipe Barbey-Lallia, actuellement directeur aux études du Conservatoire du Centre de Paris et qui compagne, au piano, Géraldine Casey depuis dix ans à travers le monde, a incorporé deux morceaux piano, qu'il maîtrise parfaitement bien : Un morceau de Granados d'Andalousie et un autre de Chopin, en hommage à la personne de ce compositeur qui aimait l'opéra. L'Ouvrage mis en musique, composé de récitatifs, d'airs, avec accompagnement de piano était tout simplement exquis. Le public de Batna a beaucoup apprécié cette soirée et tout le monde souhaitait des ponts entre les deux villes en matière de musique. A une question, s'il y a projet avec l'Algérie, le pianiste et directeur aux études du Conservatoire du Centre de Paris a avoué «J'aimerai bien qu'il y ait, dans un avenir proche avec le Conservateur du Centre de Paris, des projets pédagogiques. Nous avons déjà parlé avec la directrice de l'école El-Bayane de Batna et nous espérons que cela aboutisse sur un projet avec nos enfants». Un public en or Concernant le public de Batna, le chef d'orchestre franco-finlandais, Philippe Barbey-Lallia, nous a déclaré à la fin du concert que «c'est un public extrêmement chaleureux. C'était magnifique ! La salle était pleine. Certains connaissaient déjà certains airs d'opéra, pour d'autres, ils viennent de les découvrir. De la chaleur humaine, d'écoute et d'amour ont couvé durant tout le spectacle. Sincèrement, nous n'attendions pas un pareil accueil. Nous étions ébahis par le goût du public de Batna pour l'opéra. Il s'était montré finalement un véritable connaisseur. Nous le remercions infiniment et nous espérons créer des ponts entre les deux villes…» La soprano Géraldine Casey lui emboîte le pas et ne tarit pas d'éloges sur le public de la capitale des Aurès, avec qui elle a pris plusieurs photos souvenirs. «La salle était pleine à craquer… Du public composé de tous âges : Des adultes, des jeunes, des enfants accompagnés de leurs familles, qui viennent découvrir des airs d'opéra dans le silence. C'était impeccable. Nous promettrons d'y revenir l'année prochaine pour habituer ce jeune public à l'opéra», nous a-t-elle confié d'une voix émue. Une expérience à renouveler De son côté, la directrice de l'école El-Bayan, organisatrice de cet événement culturel était aux anges et nous a déclaré qu'elle était très heureuse de la réussite de cette soirée. Le succès rapporté par cette manifestation culturelle a donné beaucoup à réfléchir aux présents. Le directeur du Théâtre Régional de Batna, Djamel Noui, rencontré à la fin du spectacle, nous a confié que l'opéra de cette soirée, qui avait fait salle archicomble, l'encouragera à organiser des manifestations au niveau de son théâtre, pour attirer et élargir la variété des spectacles et de faire de son établissement, un lieu de représentations rentables avec des contrats avec des partenariats d'opéras afin d'habituer le public à une fréquentation régulière de son établissement. Enfin, un succès, qui clôt l'année 2018, qui était très faible en quantité et qualité d'activités culturelles. Il est à rappeler que l'événement culturel a été organisé par l'école «El-Bayan» de la ville de Batna.