Réagissant à l'annonce de la fermeture de son usine de fabrication du jus soluble Amila et son retrait du marché, le groupe El Djazair affirme que ce produit est conforme aux normes algériennes et internationales. Dans un communiqué daté d'hier, Promasidor El Djazair a affirmé que «l'ensemble des produits de marque Amila sont conformes aux normes algériennes et internationales les plus strictes et font l'objet de contrôles réguliers, que ce soit au niveau des fournisseurs d'ingrédients, au sein de nos unités de production et par les autorités algériennes, et ce, depuis 2003», a-t-on affirmé. Le fabriquant a expliqué qu'il prend «très au sérieux toute atteinte potentielle à la santé des consommateurs» et affirme collaborer «étroitement avec les autorités compétentes pour faire la lumière sur ces allégations». «Toutes nos équipes sont mobilisées afin de conduire des analyses complémentaires pour dissiper tout doute sur la qualité de nos produits», a rassuré le groupe spécialisé dans l'agroalimentaire Promasidor qui estime, selon la même source, que «l'inquiétude» autour de son produit a été générée par des annonces largement relayées par les médias». Dégageant toute responsabilité, l'entreprise explique que le problème se situe plutôt dans «le mode de consommation» du produit, notamment par des enfants, dans certaines régions. Certains de ces consommateurs «auraient ingéré la poudre par voie nasale au lieu de la diluer dans un litre et demi d'eau», a-t-on souligné. Plus tôt dans la matinée d'hier, le ministre du Commerce Said Djellab a annoncé la fermeture de l'usine de fabrication de jus soluble de marque Amila et le retrait du produit du marché, lors d'une conférence de presse animée à El Oued en marge de l'inauguration du Salon international de l'investissement et de l'exportation des produits agricoles et des industries agroalimentaires, Agro Sud Expor. Une décision prise suite aux informations au sujet du jus de marque «Amila», qui contiendrait une substance toxique. Une instruction a été donnée aux services du ministère du Commerce de retirer cette marque du marché, en attendant les résultats définitifs des laboratoires spécialisés. Ces mesures ont été prises suite à l'alerte lancée par le directeur de l'éducation nationale de la wilaya d'El Bayadh, mettant en cause le produit «Amila» poudre de jus, qui contiendrait une substance de nature alcoolique et psychotrope. Cette dénonciation s'est accompagnée des résultats des analyses effectuées par le laboratoire scientifique de la police de Châteauneuf, à Alger, qui ont révélé la présence du pyrasole, un puissant alcaloïde qui a un effet néfaste sur le cerveau des enfants. L'instruction datant de jeudi dernier est claire : «Il ne faut plus que les élèves consomment ce produit», la composition du pyrazole présentant des composés organiques «ayant des effets pharmacologiques sur les humains». Classés parmi les alcaloïdes, ils sont introuvables dans la nature. La note de la direction de l'Education d'El Bayedh l'explique très bien d'ailleurs. Ce composant agi tel des psychotropes sur le cerveau de l'être humain. Apoce poursuivra en justice le groupe Promasidor Ayant des effets néfastes sur la santé des consommateurs, l'Association pour la protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) compte déposer plainte contre le producteur d'Amila si l'information s'avère vraie. Interrogé par nos soins, Mustapha Zebdi a expliqué que «les choses ne sont pas très claires. Le directeur de l'éducation de la wilaya d'el Bayadh a donné l'alerte en présentant les résultats des analyses du laboratoire Châteauneuf à Alger», a-t-il expliqué. Saluant les mesures prises par Said Djellab, notre interlocuteur affirme être en contact direct avec le directeur du Group Promasidor. «Nous comptons recourir à des laboratoires internationaux pour obtenir d'autres résultats», a-t-il indiqué. Zebdi a souligné à cet effet qu'APOCE va certainement poursuivre en justice le producteur si les résultats s'avèrent les mêmes. «Nous sommes dans l'attente. Nous avons pris attache avec le directeur du Groupe en question, lui aussi surpris. On s'est entendus pour travailler ensemble pour aboutir à la vérité dans un cadre transparent», a-t-il fait savoir.