Entamés mardi, les travaux de la 12e réunion des Points focaux du Centre africain d'Etudes et de recherche sur le terrorisme (Caert) ont été sanctionnés hier, en fin de journée, par une Déclaration finale. La réunion qui a porté sur l'analyse du rapport d'activités annuel du Caert s'est poursuivie hier, à huis clos, en présence d'experts et des représentants des Communautés économiques régionales et des Mécanismes régionaux de lutte contre le terrorisme sur le Continent africain. Clôturés en fin de journée, les travaux ont été sanctionnés par une Déclaration finale. L'évènement s'est tenu en présence des représentants des Etats membres de l'Union africaine (UA), sous le thème «Promotion de l'équilibre entre la lutte contre le terrorisme et les droits de l'Homme en Afrique». Il a rassemblé les points focaux du centre de recherche Caert, représentant les pays membres de l'Union africaine (UA), ainsi que ceux des Communautés économiques régionales et des Mécanismes régionaux de lutte contre le terrorisme sur le continent africain. Lors de l'ouverture des travaux de la réunion, le Haut commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a affirmé qu'en dépit des victoires enregistrées en matière de lutte antiterroriste dans certaines régions d'Afrique, les défis sécuritaires à relever restent «nombreux», notamment avec la détérioration sécuritaire en Libye. Soulignant l'importance des échanges et délibérations engagés à la faveur de cette réunion, Chergui a mis en garde contre la menace terroriste et l'instabilité sécuritaire qui persistent dans la région du Sahel, notamment avec le retour de terroristes dans certains pays comme le Burkina Faso, malgré la présence des forces des Nations unies dans le nord du Mali. Chergui a estimé que le thème de cette rencontre est «judicieux», car il reconnaît à juste titre «le caractère fondamental des droits de l'Homme dans la lutte contre le terrorisme, et le fait que les réformes doivent nécessairement se conformer à l'Etat de droit». De son coté, le directeur du Centre africain d'Etudes et de recherches sur le terrorisme (Caert), Larry Gbevlo-Lartey Esq, a loué les efforts de l'Algérie dans le maintien de la paix et de la sécurité, «devenue un exemple à suivre par les pays africains et le monde entier, dans le domaine de la lutte anti-terroriste». Il également souligné l'impératif de trouver l'équilibre, entre le respect des droits de l'Homme et la lutte contre le terrorisme. Le Représentant du ministère des Affaires étrangères, Haouès Riache, a souligné de son coté, que «l'Algérie ne ménagera aucun effort pour promouvoir, soutenir et appuyer, toutes les initiatives et actions africaines s'inscrivant dans le cadre de la lutte antiterroriste». La 11e réunion annuelle de 2017, qui s'était déroulée à Alger, avait constitué une opportunité pour les pays africains et aux partenaires étrangers, de partager leurs analyses sur la menace terroriste qui pèse sur le continent, et a permis de renforcer davantage la prévention de la radicalisation, soulignant la nécessité de mettre en place à cette fin des plans d'action. L'UA avait créé le Caert, dont le siège se trouve à Alger, pour coordonner les efforts individuels et collectifs interafricains, pour faire face à la menace terroriste, à l'initiative de l'Algérie. Depuis sa création en 2004, le Caert a tenu 11 réunions de Points focaux, au cours desquelles des décisions très importantes en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme ont été prises. Ces réunions offrent également aux participants une plate-forme unique d'interaction, de partage d'expériences et de coopération.