Le président du Faso, Blaise Compaoré a reçu en audience, vendredi à Ouagadougou, le représentant spécial du secrétaire général (SG) de l'ONU pour le Mali, Bert Koenders. A sa sortie d'audience, M. Konders a dit être venu faire le point de la situation au Mali au médiateur de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) après les violences survenues fin septembre dans le nord. Pour le représentant spécial du SG de l'ONU, les conditions sont réunies pour la reprise du dialogue inclusif conformément aux accords de Ouagadougou. "Nous avons fait le point sur la situation au Mali qui s'est améliorée après les élections maintenant qu'il y a un retour de constitutionnalité, ça donne beaucoup d'espoirs", a-t-il dit. "Je suis venu aussi pour discuter avec le médiateur pour assurer que les pourparlers entre les acteurs reprennent", a souligné le diplomate onusien, ajoutant que maintenant les parties doivent parler ensemble dans le contexte de la résolution du Conseil de sécurité. L'appel du représentant spécial du SG de l'ONU semble avoir été motivé par le fait que le 26 septembre dernier, les rebelles Touareg avaient suspendu le dialogue avec Bamako, qui achoppe notamment sur la question de l'autonomie des territoires du nord du Mali, suivie deux jours après par des attentats djihadistes. M. Koenders trouve qu'en général, la sécurité s'est beaucoup améliorée au Mali. "Il y a eu un grand changement positif, mais au même moment il y a eu des accrochages qui ne sont pas bons", s'est-il inquiété, précisant que la seule solution est la reprise des pourparlers entre les parties. "C'est important maintenant que le plus vite possible les pourparlers entre les parties reprennent", a conclu le représentant de l'ONU. L'accord de Ouagadougou signé en juillet dernier, rappelle-t-on, prévoit un cessez-le-feu, un retour progressif des forces de défense et de sécurité maliennes à Kidal et un cantonnement des combattants rebelles sur des sites de regroupement.