Moussa Sinko Coulibaly, le ministre malien de l'Administration territoriale, et Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intalla au nom du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont signé, hier, à Ouagadougou, en présence du président burkinabé Blaise Compaoré, un accord. Objectif principal de cet accord conclu après dix jours de pourparlers : permettre la tenue de la présidentielle du 28 juillet, un rendez-vous jugé crucial par la communauté internationale pour aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire. L'ONU applaudit cette « avancée significative dans le processus de stabilisation en cours ». « Je félicite les parties d'avoir mis leurs différends de côté et œuvré pour le bénéfice du pays et de son peuple », déclare Bert Koenders, le représentant du secrétaire général de l'ONU au Mali. « Il s'agit d'un premier pas, il est maintenant important que les signataires se tournent vers l'avenir et continuent leurs efforts, main dans la main, en vue d'une mise en œuvre concrète de cet accord qui doit commencer immédiatement de manière coordonnée et paisible », ajoute M. Koenders, chef également de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Selon lui, « les parties doivent encore discuter des derniers détails techniques en ce qui concerne les problèmes de sécurité, le retour de l'administration, des services essentiels aux populations dans la région de Kidal, et la préparation (de la) prochaine élection présidentielle. Une fois ces conditions réunies, c'est à ce moment là qu'un dialogue inclusif pourra s'instaurer, impliquant non seulement le gouvernement, les groupes armés, mais aussi tous les Maliens », précise-t-il, en se disant « encouragé par l'engagement des parties à la réconciliation nationale et la résolution des différends par le dialogue ».