Après un mois de décembre 2018 riche en événements positifs, à commencer par les pourparlers de Genève entre le Maroc et le Front Polisario sous l'égide de l'ONU, le mois de janvier 2019 est entamé avec éclat pour le peuple sahraoui. L'année 2019 commence plutôt bien pour la cause sahraouie en général et le Front Polisario en particulier. Après un mois de décembre 2018 riche en événements positifs, à commencer par les pourparlers de Genève entre le Maroc et le Front Polisario sous l'égide de l'ONU, le mois de janvier 2019 est entamé avec éclat pour le peuple sahraoui. D'abord, une décision du Congrès américain de séparer les deux pays, et ensuite, des exercices militaires de l'Armée sahraouie en territoires libérés. Ce qui n'est pas du tout pour arranger les affaires du royaume chérifien qui voit ses manœuvres contrariées. En effet, l'Armée sahraouie de libération a exécuté une manœuvre militaire dans la quatrième région militaire à Mhiriz, en territoires sahraouis libérés, sous la supervision du Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. La manœuvre, qui s'est déroulée en présence de membres du gouvernement et de délégations de différentes institutions sahraouies et des territoires libérés, a été exécutée par des militaires de l'infanterie mécanisée, d'unités de défense aérienne, de génie et d'appui et d'intendance de l'Armée sahraouie, en application d'exercices de combats proches de la réalité visant la formation des unités et des éléments, en plus de l'évaluation de la disposition au combat des unités et d'exécution de missions avec la précision nécessaire. La région de Mhiriz en territoires libérés a vu également la destruction du huitième et dernier stock de mines antipersonnel (2.485 mines), conformément à l'appel de Genève d'élimination de ce type de mines, signé par le Polisario en 2005. A cette occasion, le ministre sahraoui de la Défense, Abdallah Lahbib, a indiqué que «le Polisario a signé l'appel de Genève avec la conviction de la nécessité de se débarrasser des séquelles dangereuses et ravageuses des mines et des tragédies et douleurs causées aux peuples par les effets des guerres». Il a exprimé la préoccupation du Front Polisario et de l'Etat sahraoui à l'égard du fait que le Royaume du Maroc reste parmi les rares pays à ne pas se joindre aux efforts de la communauté internationale visant l'interdiction des mines. Ces exercices militaires sont exécutés dans le cadre des activités du 24e concours militaire annuel Chahid Mustapha El-Ouali de l'Armée sahraouie de libération. Le commandant de la quatrième région de l'Armée a expliqué que les différentes activités militaires qui se tiennent à Mhiriz, dont le concours et une manœuvre militaire, couronnent une année d'efforts, de travail continu et de persévérance de l'armée sahraouie. Elles constituent aussi une opportunité d'évaluation du degré de disposition et de préparation au combat des différents détachements et unités militaires, à travers une compétition entre les différentes régions militaires sahraouies. Tourmente La veille, la Chambre des représentants des Etats-Unis a séparé le Saraha occidental et le Maroc en proposant une disposition budgétaire sans précédent sur l'utilisation de l'aide américaine au Sahara occidental qui rejette la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires occupés sahraouis. La disposition incluse dans le projet de budget fédéral 2019 qui fait l'objet de tractations intenses entre démocrates et républicains a levé l'autorisation pour le Maroc d'utiliser l'aide américaine dans les territoires sahraouis occupés. A travers cette suppression, le Congrès réaffirme sans ambages que le Maroc n'a pas le statut de puissance administrante au Sahara occidental pour pouvoir gérer l'aide américaine dans ces territoires. Tourmentées, les autorités marocaines ne savent comment faire face à toutes les déconvenues. La presse marocaine évoque une volonté du Polisario de saper le processus de Genève. Les déclarations pacifistes faites par le polisario dans le cadre des premiers pourparlers de Genève sont contredites par les agissements provocateurs que ce front, à la solde d'Alger, multiplie actuellement, a écrit un journal du royaume, qualifiant l'exercice militaire de «spectaculaire parade militaire en présence de son chef, Brahim Ghali». En début de semaine, la police marocaine a expulsé deux ressortissantes espagnoles, Patricia Ibanez et Irati Tobar, qui se trouvaient au domicile d'une famille sahraouie à El-Aâyoune occupée. Les ressortissantes espagnoles expulsées ont assuré que depuis leur arrivée à El-Aâyoune occupée, elles se sont toujours senties surveillées par les agents marocains. Au cours de l'année 2018, onze personnes ont subi le même sort, parmi lesquelles quatre Espagnols, deux avocats et ces deux touristes. Le Maroc a expulsé, durant les quatre dernières années, 175 personnes de 17 nationalités différentes, selon les chiffres communiqués par l'Association sahraouie des victimes de violations graves des droits de l'Homme commises par l'Etat marocain (ASVDH).