«D'ici peu, l'Algérie sera en droit de dire qu'elle a édifié un Etat de droit qui correspond aux standards internationaux». Fière phrase d'un Me Ksentini qui n'a connu que son métier d'avocat et qui n'a jamais occupé un poste dans l'administration publique. Car, pour ce militant des droits de l'homme, notre pays a fait des progrès substantiels en matière de promotion et de protection des droits de l'homme, des progrès qui consacrent l'Etat de droit, les libertés publiques et individuelles et l'édification d'une société citoyenne. En dépit des sournois rapports de quelques ONG, sous l'emprise de sphères étrangères, la situation des droits de l'homme s'est considérablement améliorée, non seulement dans l'élaboration des textes fondamentaux et leur concrétisation dans la réalité complexe des rapports sociaux, mais aussi dans les mentalités. Pour la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), rattachée à la présidence, le simple citoyen ne peut nier cette évolution, car son propre vécu ne la démentira pas. Une évolution quantifiable qui, parallèlement aux réformes engagées par M. Bouteflika dans le secteur de la justice, a consacré de nouvelles victoires sur la hogra et les formes sordides d'injustices. C'est ainsi que dans les écoles de police et de gendarmerie on enseigne des cours sur les droits de l'homme aux stagiaires, on humanise dans les maisons d'arrêt, on perfectionne dans le respect des normes les droits des prévenus et autres détenus, on édifie de nouveaux rapports police-population dans le strict respect des lois et des droits élémentaires. Les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens pour faire de cette promotion la clé de voûte de toute édification d'un véritable Etat de droit, d'institutions fortes et stables et d'une société authentiquement citoyenne. D'ailleurs, M. Bouteflika dans ses premiers discours en tant que magistrat suprême en 1999, insistait sur le caractère stratégique de ce combat pour la promotion des droits de l'homme, soulignant que ce défi est l'essence même de la fameuse déclaration du 1er Novembre, un des objectifs consacrés de notre Révolution. Bien évidemment, pour les puristes, cette promotion n'est pas totale, mais les juristes et les vrais militants de ces causes savent qu'en matière de justice, l'absolu n'existe pas et qu'il faut relativiser, car aucun pays n'a avancé en matière des droits en dix ans, comme l'a fait l'Algérie. Pour Me Ksentini, cette avancée dans les droits de l'homme se fait en parallèle avec la promotion des autres droits, comme le droit au logement, à l'éducation et à la santé. C'est pourquoi la CNCPPDH s'est attelée dans la limite de ses prérogatives de consultation à mener les enquêtes de terrain et à faire des recommandations nécessaires, comme le dernier rapport sur le secteur de la santé. Autant dire que notre pays est à l'aise dans cette question des droits de l'homme, surtout avec le recul constaté dans certains pays, jadis consacrés comme champions de ces mêmes droits, des anciens donneurs de leçons, qui du «patriot act» à la justice parallèle de Guatanamo ont foulé des règles élémentaires du respect de l'être humain. Des pays qui continuent d'ériger un «protectionnisme» juridique, qui exclut les autres communautés de l'hémisphère sud de jouir des mêmes droits.