Certains athlètes utilisent des produits comme étant thérapeutiques, sans connaître leurs effets. Pourquoi nos athlètes continuent de se doper, une question qui ne taraude plus l'esprit, puisque c'est devenu légion chez nous et malheureusement dans bon nombre de disciplines l'on constate que ce fléau prend d'autres proportions. Tout récemment, le milieu de terrain du Mouloudia d'Alger Cherif El Ouazzani a été contrôlé positif à la cocaïne. Il a décidé de ne pas aller vers une contre-expertise après avoir reconnu ses faits, c'est selon, les propos du président de la commission antidopage, Djamel- Eddine Damardji. Cela dit et au lieu de travailler durement, nos athlètes recourent au dopage, cela relève de la responsabilité de ceux qui les encadrent, (staff-techniques, présidents des fédérations sportive, notamment…). Ces derniers ont ainsi failli à leur mission d'éducateurs dans la mesure où la plupart d'entre eux sont complices car, il n'y a que la qualification et la participation aux compétitions internationales qui les intéressent. Toujours concernant le cas du footballeur, le docteur Damerdji avait – rappelons-le – déclaré : «Nous avons reçu le joueur et nous lui avons notifié les résultats de ses analyses, confirmant qu'il y a bel et bien eu dopage avec les substances déjà citées dont la cocaïne.», il a ajouté : «Le joueur a reconnu les faits en affirmant que ce produit se trouvait certainement dans une des ‘'chichas'' qu'il avait fumées. Il a aussi précisé qu'il ignorait bien évidemment l'existence de cette substance d'après ses dires.» En somme, le joueur en question a écopé d'une suspension de quatre années. Cependant, ce n'est point à la veille de grandes compétitions que l'on commence par s'éloigner des produits dangereux comme probablement a dû le faire le joueur en question. Ils demeurent un danger permanent, tant qu'ils restent à la merci des athlètes. Il est vrai qu'au rythme où vont les choses rien ne peut arrêter ce phénomène. Ces anabolisants semblent même s'installer confortablement, une équation d'ailleurs, qui ne cesse d'alimenter les esprits pour dire où va ce phénomène. Pour des spécialistes, «le contrôle antidopage version AMA (Agence Mondiale Antidopage) semble se démarquer par sa frilosité vis à vis de la déclaration de cas positifs, si ces derniers ne sont pas médiatisés et par-là même connus du grand public». Faut-il continuer à en parler où mettre un holà là-dessus pour écarter des sanctions ? Plus grave, ici et là des entraîneurs déclarent qu'ils ont utilisé des produits dopants, il y a quelques années sans que cela émeuve un tant soit peu les contrôleurs. Il suffit qu'une chaîne de TV ou un journal, s'impliquent pour qu'une enquête soit lancée. Les produits utilisés ne sont pas si nombreux. La drogue, la cocaïne, les stéroïdes anabolisants, l'hormone de croissance, l'EPO, des diurétiques, sont des produits à éviter et dont les méthodes d'extraction sont bien rodées. Si le cannabis qu'on utilise comme un usage thérapeutique, ces mêmes spécialistes nous expliquent : «Certains athlètes utilisent des produits comme étant thérapeutiques, sans connaître leurs effets. Faut-il alors, tolérer l'utilisation de produits dopants comme c'est le cas pour le cannabis pour un usage thérapeutique et changer la vision du dopage, vu lui aussi sous cet angle ? Le sport de performance use le corps et au cours d'un effort intense de résistance et d'endurance les capitaux protéiques et autres sont sérieusement entamés. Les produits dopants utilisés viendront ainsi réparer toujours sous contrôle médical les dégâts occasionnés, donc, s'éloigner de la diabolisation. Un pas a déjà été fait avec les ‘'AUT'' qui ne sont qu'une forme de dopage déguisé. Un sport, si on peut l'appeler comme cela, connaît une série de décès dans le silence assourdissant de médias mis sous l'éteignoir.»