Alors que les analystes tablent sur une hausse hebdomadaire des réserves d'or noir des Etats-Unis, les prix du pétrole reculaient hier, en cours d'échanges européens pour la troisième séance consécutive. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, valait 61,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de mars, cédait 39 cents à 53,27 dollars. Dans un marché calme, les investisseurs se concentraient sur le rendez-vous hebdomadaire des données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves et la production des Etats-Unis. Avant ces chiffres officiels et gouvernementaux, la fédération professionnelle American petroleum institute (API) a fait état, mardi soir, d'une hausse plus marquée qu'attendu des stocks de brut. «L'EIA devrait confirmer que les réserves (de brut) augmentent pour une troisième semaine consécutive», a estimé Craig Erlam, analyste. Pour les réserves arrêtées au 1er février, les analystes tablent sur une hausse de 1,85 million de barils des stocks de brut, de 1,5 million de barils des stocks d'essence et sur une baisse de 2 millions de barils des autres produits distillés (fioul de chauffage et diesel), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. Le marché observera aussi si «la baisse des importations américaines en provenance d'Arabie saoudite a continué, après un recul marqué la semaine dernière», ont détaillé les analystes. Le premier exportateur mondial limite actuellement ses extractions, au côté des autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et d'autres producteurs, dont la Russie. Par ailleurs, le géant saoudien Saudi Aramco a augmenté ses prix de vente pour son pétrole plus lourd. «Cela traduit les problèmes d'approvisionnement sur les pétroles plus lourds», ont commenté les analystes. Le Vénézuela, grand exportateur de ce type de brut, ne peut plus fournir les Etats-Unis, en raison des sanctions imposées par Washington. R. E.