Alors que le président américain, Donald Trump, a ravivé les inquiétudes sur le conflit commercial sino-américain, les prix du pétrole évoluaient dans des directions opposées, hier en cours d'échanges européens, dans un marché hésitant. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, valait 61,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de mars, cédait 7 cents à 52,57 dollars. Sur la semaine, les cours s'inscrivaient en nette baisse, après avoir atteint des plus hauts en deux mois lundi. «Des inquiétudes grandissantes sur l'économie, des marchés boursiers mornes et des doutes croissants sur la possible résolution du conflit sino-américain pèsent sur les cours du brut», ont expliqué les analystes de Commerzbank. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a assuré jeudi, qu'il n'avait pas prévu de rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping, avant l'échéance du 1er mars, date à laquelle les tarifs douaniers américains augmenteront en l'absence d'accord commercial avec Pékin. «Inutile de dire que cela ne va pas aider l'économie mondiale, et va alimenter les craintes que la demande mondiale de pétrole soit à la peine», a estimé Stephen Brennock, analyste de PVM. Il souligne par ailleurs, les données venues d'Europe, qui ont contribué à la baisse des prix. La Commission européenne a ainsi, revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro pour 2019, de 1,9% à 1,3%.