Les prix du pétrole évoluaient, hier, en dents de scie en cours d'échanges européens, plombés par des signes d'une possible hausse de l'offre américaine, dans un marché restant dans l'ensemble prudent face aux tensions géopolitiques au Proche-Orient. Les signes positifs émanant de l'Opep n'ont pas suffi à redonner de la vigueur aux prix, la hausse de la production américaine se posant en principal écueil. Vers 16h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,43 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 9 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de décembre gagnait, quant à lui, 14 cents, à 56,88 dollars. «Les prix du pétrole débutent la semaine d'échanges en petite baisse», principalement en réaction aux données publiées vendredi montrant une hausse des puits de forage aux Etats-Unis, car les «sociétés américaines produisant du pétrole de schiste semblent accroître de nouveau leur activité» du fait de la récente reprise des cours, ont relevé les analystes de Commerzbank. En effet, le nombre de puits de pétrole actifs dans le pays a progressé de 9, selon le dernier décompte hebdomadaire de la société Baker Hughes, rattrapant ainsi la baisse marquée, observée la semaine précédente (-8 puits). Dans un marché récemment porté par un regain de tension géopolitique entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, ainsi que par une vaste purge au sein du royaume saoudien, le moteur de croissance de l'offre qu'est le pétrole de schiste américain «est venu gripper les rouages de la demande», a estimé Stephen Brennock, analyste chez PVM. Les investisseurs se montraient tout de même attentifs à la situation au Proche-Orient, les cours restant dans l'ensemble proches des sommets, depuis fin juin 2015 pour le brent (64,65 dollars) et depuis début juillet 2015 pour le WTI (57,92 dollars), atteints la semaine dernière.