Plus de la moitié des réalisations d'Algérie Télécom en matière de modernisation des réseaux, de développement des systèmes d'exploitation et de commercialisation, sont l'œuvre de jeunes ingénieurs algériens. En effet, la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, invitée hier à l'émission Daif Essabah de la Chaîne 1 de la Radio Algérienne, a relevé que les compétences algériennes ont prouvé leur valeur et leur potentiel à relever les défis», tout en exploitant «ces acquis et ces réalisations pour servir l'économie nationale, et pour bâtir un édifice économique solide pour la génération future». Elle a estimé par la suite, que le câble sous-marin Medex, reliant l'Algérie à l'Espagne, entrera en service le mois d'avril prochain. Le Medex, qui a une durée de vie de 25 ans, va permettre une augmentation importante du débit de l'Internet. A travers les réalisations d'Algérie Télécom dans le domaine de sécurisation des réseaux et l'augmentation des capacités de débit de l'Internet, l'Algérie mobilise l'équivalent de 8 térabits, qui représentent quatre fois les besoins d'utilisation nationale. Ce qui permettra, selon la ministre, à l'Algérie d'ambitionner de se positionner sur le marché africain de commercialisation des services Internet. «Le Medex permettra surtout d'ouvrir la voie à la mise en place d'un “hub” régional vers l'Afrique, l'Algérie étant en discussions avec la Tunisie, la Mauritanie, le Mali et le Niger pour des accords de fourniture d'accès à l'Internet haut débit», a expliqué la ministre. «Quant aux clients d'Algérie Télécom, ils pourront bénéficier de services Internet plus performants et à des prix plus bas, avec l'arrivée sur le marché algérien d'opérateurs, à travers la mise en service autant du Medex et son exploitation par de nombreux opérateurs étrangers, que par le remplacement des câbles sous-marins dont la durée de vie arrivera à échéance dans trois ans», a promis Faraoun. «Il y aura une forte concurrence sur le marché, ce qui devrait pousser les prix des abonnements à la baisse», a-t-elle précisé. L'Algérie avait connu, en octobre 2015, un semi black-out, après la rupture du câble sous-marin en fibre optique (SMW4), reliant Marseille à Annaba. Les travaux de réparation ont été rapidement menés, mais cette panne de l'Internet a rappelé aux autorités l'impératif de sécuriser le flux d'Internet et, surtout, d'augmenter le débit. Actuellement, trois grands câbles sous-marins assurent l'Internet haut débit à l'Algérie : Alger-Valence, Oran-Valence et Annaba-Virginie, aux Etats-Unis.