Le délai accordé aux candidats potentiels à l'élection présidentielle pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel a expiré hier à minuit. A l'heure où nous mettons sous presse, ils étaient sept candidats à avoir déposé leur dossier au niveau de cette institution. Hier à midi, le candidat indépendant Ali Ghediri a remis à Tayeb Belaiz ses parrainages. De même que le secrétaire général du mouvement Infitah Amar Bouacha. D'autres devaient également déposer avant minuit. Par ailleurs, huit fourgons transportant les formulaires de signature du président candidat Abdelaziz Bouteflika sont entrés au Conseil constitutionnel vers 16h35, ce qui a levé le doute sur sa candidature pour briguer un cinquième mandat. Rachid Nekkaz est quant à lui arrivé au Conseil Constitutionnel vers 16h05 où il a déposé son dossier de candidature. D'autres candidats indépendants étaient également attendus. C'est le cas de Rachid Khadir, Abdelkader Amari. Mehdi Ghani s'est pour sa part retiré de la course. Samedi, trois autres candidats, à savoir Belaid Abdelaziz, du Front El-Moustakbel, Abdelkader Bengrina, du Mouvement El Binaâ, et Adoul Mahfoudh, du Parti de la victoire nationale (PVN) ont eux aussi déposé leur dossier de candidature. Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien (RA), avait ouvert le bal au même titre qu'Abdelhakim Hamadi. L'ancien général-major à la retraite, Ali Ghediri est arrivé au milieu de la matinée d'hier au siège du Conseil Constitutionnel pour déposer son dossier de candidature. Il était accompagné de son staff électoral, dont son coordinateur de campagne, Me Mokrane Ait Larbi. Après avoir été reçu par le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, comme le veut l'usage, il a improvisé un point de presse sous le chapiteau dressé au milieu de la cour du Conseil constitutionnel. «Je viens de sortir du bureau du président du Conseil constitutionnel où j'ai déposé les parrainages, en application de la Constitution et des lois relatives à l'organisation des élections», a-t-il déclaré. Il a précisé notamment avoir pu réunir le double des signatures exigées par la loi au niveau de 35 wilayas. «Le seuil des 1500 signatures a été dépassé dans 35 wilayas, et au niveau de la moitié de ces wilayas, nous avons dépassé les 3000 signatures», a-t-il ajouté. Ghediri a profité de l'occasion pour saluer le peuple algérien et le remercier. Il a toutefois admis que la tâche n'a pas été facile devant ce qu'il a qualifié d'obstacles bureaucratiques. «Malgré les difficultés, le peuple a répondu, mais l'épreuve est derrière. Désormais, c'est une nouvelle étape qui s'ouvre». Il a tenu à saluer le civisme dont a fait preuve le peuple algérien lors des manifestations et des marches populaires. «Tu as donné une preuve que tu es un peuple vivant. Tu as donné une leçon de civisme et de pacifisme. Tu es un peuple héroïque. Tu as vaincu le colonialisme, tu as battu le terrorisme, désormais on va construire ensemble la deuxième République», a-t-il déclaré. Précisant par la suite qu'il était «un candidat sans parti ni appareils derrière moi», il a réaffirmé à nouveau son désir d'opérer «une rupture générationnelle avec le système». Le Conseil constitutionnel statuera sur la validité des candidatures à la présidence de la République par décision, dans un délai de dix jours francs, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. L'acceptation ou le refus du dossier seront notifiés au concerné par une décision qui sera publiée au Journal Officiel.