Après une salve de critiques à son encontre suite à ses déclarations depuis Tamanrasset sur les marches anti-5e mandat, Gaid Salah a profité de sa visite hier à l'Académie militaire de Cherchell pour rectifier le tir et rassurer sur les missions constitutionnelles de l'ANP. Le général de corps d'armée a dû, par ses mises en garde «contre le recours à la violence» et son interprétation des appels à manifester comme étant «suspects sous couvert de démocratie», heurter les manifestants qui scandaient pourtant à chaque manifestation «Djeich, chaâb, khawa khawa (Peuple et armée tous des frères)». Il a su, cette fois-ci, calibrer ses propos et ainsi apporter des précisions quant au sens donné à ses propos, assurant dans son intervention d'hier qu'il a toujours été «à chaque occasion, franc et sincère, tout en assumant de dire la vérité lorsqu'il s'agit de la sécurité et la stabilité du pays». Convaincu que «ce peuple digne, authentique et conscient», qui a vécu les affres du terrorisme «ne pourra, en aucun cas mettre en péril sa sécurité et sa quiétude», Gaid Salah, rappelle que l'ANP est garante «de la sécurité et de la sécurité» chèrement acquises. Son discours se veut donc rassurant. L'Armée et le peuple sont «khawa khawa», pouvait-il dire.