Lors des manifestations du vendredi 1er mars dernier, 60 personnes ont été inculpées, dont 17 ont été mises sous mandat de dépôt parmi les individus arrêtés. Refusant la candidature du président candidat Abdelaziz Bouteflika pour briguer un cinquième mandat, le peuple est sorti par millions dans les rues afin d'exprimer son avis pacifiquement. Des marches ont été observées à travers tout le territoire national par des citoyens de toutes tranches d'âge. Les actes de vandalisme enregistrés par les services de l'ordre au niveau de capitale ont mené à l'arrestation d'une centaine de personnes. Selon un communiqué transmis, hier, à notre rédaction, du parquet de la République près du tribunal de Sidi M'hamed (Cour d'Alger) 17 personnes sont sous mandat de dépôt, signalant les perturbations causées par des groupes de jeunes. «Conformément à l'article 11 alinéa 3 du Code de procédure pénale, modifié et complété, le parquet de la République près le tribunal de Sidi M'hamed (Cour d'Alger) informe l'opinion publique que les manifestations qu'a connues Alger le vendredi 1er mars 2019 se sont déroulées pacifiquement et sans incident particulier», note la même source. «Ces jeunes ont profité de l'occasion pour semer la zizanie parmi les citoyens», ajoute-t-on. Détruisant des biens privés et blessant des policiers sur leur passage, ces jeunes ont été rapidement repérés et arrêtés par les forces de l'ordre. «C'est grâce à l'intervention rapide des agents de police sur les lieux que les dégâts ont été limités», poursuit le communiqué. Et conclut : «Après l'arrestation des auteurs et l'enregistrement des plaintes des victimes, la police judiciaire a procédé, lundi 4 mars 2019, au déferrement des personnes arrêtées devant le parquet de la République. Celui-ci a retenu contre 60 d'entre eux des charges suffisantes d'inculpation et a saisi les juridictions compétentes des procédures engagées contre les inculpés dont 17 ont été écroués». Les manifestations qui ont été classées pacifiques par le parquet ont attiré l'attention des pays du monde entier. Le peuple algérien qui été, aux yeux du monde, classé comme étant barbare sans aucun civisme et éducation a su affirmer sa place par ces dernières manifestations. A travers toutes les régions, le peuple a crié d'une seule voix «Silmia – Silmia» et a marché pour clamer son refus contre un 5e mandat du président candidat. Par ailleurs, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué que près de 56 policiers et 7 citoyens ont été blessés par jet de pierres vendredi, lors d'une opération de rétablissement de l'ordre public à Alger. Soulignant la prise en charge rapide des personnes blessées au niveau de l'Hôpital central de la Sûreté Nationale d'Alger, la DGSN s'est dite engagée avec fermeté contre ces actes de violence et de vandalisme survenus en fin de journée et ayant ciblé des biens publics et privés. «La plupart de ces individus était sous l'emprise de substances psychotropes», fait part la DGSN.