Nos pugilistes ont bénéficié de deux stages auparavant à Alger et Tikjda (Bouira) pour une meilleure préparation. Le noble art algérien et malgré quelques efforts consentis par ci par-là, continue de traverser des moments difficiles. Mais malgré la volonté de ses dirigeants de vouloir renouveler l'effectif de l'élite nationale, cet celui-ci n'arrive toujours pas à voir le jour et n'arrive plus à décoller. Le mal qui ronge la boxe est connu : cette valse de présidents à un moment propice de la discipline. L'on se rappelle qu'au lendemain de la déclaration d'inéligibilité de l'ancien président Nabil Saâdi, un autre arrive, en l'occurrence Nehassia Mohamed, évincé deux mois plus tard. La Fédération s'est retrouvée encore une fois sans président légal après la décision de suspension provisoire prononcée par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à l'encontre de ce dernier élu démocratiquement et dans la transparence totale en mars 2017. Les conséquences, on les connaît, plusieurs de ses acteurs, (y compris le Bureau fédéral), se sont, chacun de son côté, entendu à dire qu'il fallait un changement radical dans cette pratique sportive, une manière d'encourager les jeunes. La situation était-elle alarmante au point de ne plus compter sur les pugilistes qui font figure (d'anciens), lesquels, nous ont pourtant valu d'énormes satisfactions ? Les Benchebla, Flissi, Benbâaziz, Chadi, Choueib Bouloudinat, etc., qui cherchent à justifier leur bonne volonté sans moyens, dans un passé pas très lointain, et où leurs noms étaient inscrits sur le plan africain, méditerranéen et mondial dans une discipline qui a de tout temps honoré l'Algérie. L'on se rappelle aussi que la boxe a eu l'insigne honneur d'offrir à l'Algérie, ses deux premières consécrations olympiques grâce aux pugilistes Moussa Mustapha et Zaoui Mohamed, médaillés de bronze dans le cadre des Jeux olympiques de Los Angeles en 1984. Plus tard, ce fut d'autres, à l'image de feu Soltani, Bahari, Allalou, venus corroborer sa bonne santé, au moment où les moyens étaient loin de ressembler à ceux d'aujourd'hui. La volonté du directeur technique national Mourad Meziane de remettre le train sur rails, n'a point suffit, ce cadre de la boxe a, jusque-là, réussi à faire ce qu'il pouvait à tout point de vue, hélas… Pour ce faire, une délégation composée de dix boxeurs de la sélection algérienne seniors (messieurs) prendront part aux Championnats arabes, prévus dans quelques jours, du 16 au 23 mars à Khartoum (Soudan). La délégation algérienne et selon la structure fédérale, s'est envolée avant-hier vendredi à destination de la capitale soudanaise sous la conduite du staff technique national, composé des entraîneurs Ahmed Dine, Boubekri Abdelhafid et Slimane Belounis. Ce qui nous rend plutôt perplexe, c'est ce staff technique national qui vient de faire appel à des boxeurs ayant obtenu des résultats positifs aux derniers Championnats arabes 2018, renforcés par d'autres pugilistes à l'instar de Chouaïb Bouloudinat qui fait son retour en sélection après plusieurs mois d'absence et bien sûr de Mohamed Flissi et Réda Benbaziz, les trois écartés et présents aujourd'hui déjà, alors que les jeunes ne semblent point faire recette du moins, maintenant. Il s'est pourtant passé des choses entre l'actuel entraîneur national militaire Brahim Bejaoui et l'ex-bureau fédéral sous la coupe de Abdelmadjid Nehassia, évincé par Ould Ali pour on ne sait quelle raison, ce qui avait d'ailleurs poussé Brahim Bejaoui à jeter l'éponge. Pour l'information, la sélection algérienne se trouvait en stage précompétitif lequel, a débuté le 4 mars au Centre de préparation des équipes nationales de Chlef. Il faut dire, que les moyens ont été à la hauteur des espérances. Nos pugilistes ont bénéficié de deux stages auparavant à Alger et Tikjda (Bouira) pour une meilleure préparation. Mais ils sont appelés à confirmer les résultats obtenus lors de la précédente édition toujours à Khartoum. En revanche, et s'agissant des pronostics, de quels boxeurs s'agit-il de ces anciens qui font leur retour après avoir été écartés ou ces jeunes qui ne font point encore état d'expérimentés ? La palme devrait revenir à la boxe algérienne en quête d'un meilleur standing ? Nous le saurons bientôt. D'un autre côté, il y a lieu de souligner que la sélection algérienne avait décroché la première place aux Championnats arabes 2018 à Khartoum avec un total de sept médailles (5 or, 1 argent et 1 bronze). Ahmed Chébaraka Boxeurs sélectionnés : Soltani Mohamed (49 kg), Flissi Mohamed (52 kg), Mordjane Oussama (56 kg), Tarzout Walid (60 kg), Benbaziz Réda (64 kg), Kramou Chemseddine (69 kg), Nemouchi Younes (75 kg), Houmri Mohamed (81 kg), Hamani Mohand-Saïd (91 kg) et Bouloudinats Chouaïb (+91 kg).