La pluie n'a pas empêché des dizaines de syndicalistes d'exprimer leur colère face au gouvernement et la situation dans laquelle patauge le pays. La contestation pour le départ du système se poursuit. La voix des centaines de personnes a fortement retenti hier dans les rues de Bouira. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration (Snapap) a ouvert le bal avec une marche qui a démarré depuis l'Esplanade de la Maison de la culture Ali-Zaâmoum. La pluie n'a pas empêché des dizaines de syndicalistes d'exprimer leur colère face au gouvernement et la situation dans laquelle patauge le pays. Ils ont dit non au prolongement du 4e mandat d'Abdelaziz Bouteflika. «On lutte et on ne se décourage pas pour que nos rêves et aspirations d'aujourd'hui deviennent des réalités de demain», lit-on sur une banderole brandie par les syndicalistes venus de plusieurs secteurs de l'administration publique, notamment des communes, secteur de la santé, etc. Quelques minutes après le départ du Snapap, l'Esplanade a été encore une fois occupée par d'autres manifestants. Il s'agit des agriculteurs et les employés de la direction des services agricoles. Ils ont marché depuis leur direction jusqu'à l'Esplanade où a eu lieu une prise de parole. Les agriculteurs ont tenu à dénoncer les personnes responsables du pourrissement que connaît le secteur agricole. Mohamed Alioui, président de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), a été dénoncé par les fellahs pour avoir mené le secteur de l'agriculture vers la faillite. Les manifestants ont dénoncé la mafia qui a dilapidé le foncier agricole. Les fellahs ont exprimé également leur refus catégorique au maintien du système corrompu qui a pris le pays en otage. Ils ont scandé des slogans contre les partis politiques qui sont proches au pouvoir politique, à l'instar du FLN, RND, MPA, TAJ. Outre les agriculteurs et les présidents d'associations et des employés du secteur agricole, le président de la Chambre d'agriculture et le président du bureau de wilaya de l'union nationale des paysans algériens ont participé à la marche. Le troisième mouvement de la matinée a entamé la marche vers les coups de 11h. Il s'agit des fonctionnaires des Assemblées populaires communales qui ont déclenché depuis hier un mouvement de grève de trois jours. Des centaines de fonctionnaires venus de M'Chedallah, Aghbalou, Ath Mansour, Ahnif, Al-Adjiba, etc., ont marché hier à Bouira. La contestation n'a pas faibli depuis vendredi. Le samedi, un rassemblement des associations a eu lieu au niveau de l'Esplanade de la Maison de la culture Ali-Zaâmoum, pour dénoncer les manœuvres des pouvoirs publics pour trouver des représentants de la société civile. L'appel de l'association Tagrawla de la commune d'Ath Lakser n'a pas drainé une grande foule. Seulement quatre associations ont répondu à l'appel. Pour la journée d'avant-hier, c'était au tour des gardes-communaux de battre le pavé.