Dans tous les pays du monde, les responsables du sport au plus haut niveau, évoluent avec un ou plusieurs chargés consulaires. C'est en quelques sortes, la goutte qui fait déborder le vase, il ne manquait que cela pour voir encore notre sport atteindre le seuil de l'intolérable. Les sélections algériennes de cross-country sur qui les espoirs étaient permis, ne seront pas du rendez-vous Mondial danois d'Aarhus faute de visas. En somme les dès sont loin d'être jetés, puisque les déboires continueront sans doute. Pour sa part, la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) averti en informant l'opinion nationale, qu'elle a entrepris toutes les démarches nécessaires dans les délais requis pour l'obtention des visas afin que les athlètes puissent prendre part au Mondial danois et dans les meilleures conditions. De l'autre côté, l'ambassade en question met cela sur le dos des responsables sportifs algériens. Pour la FAA, «après onze jours d'attente, nous avons, lors des cinq derniers jours, insisté auprès de l'ambassade de la Norvège chargée des affaires du Danemark en Algérie, sans résultat.» L'instance fédérale algérienne d'athlétisme ajoute : «Nous avons également pris attache et informé le ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que le ministère des Affaires étrangères pour activer la délivrance des visas pour notre délégation.» Ce n'est guère la première fois que des ambassades notamment de nations scandinaves, ne facilitent point l'obtention de visas, une habitude ancrée, laquelle chamboule toute la notion du cadre sportif. Un chargé des affaires consulaires, plus que nécessaire Dans tous les pays du monde, les responsables du sport au plus haut niveau, évoluent avec un ou plusieurs chargés consulaires ce qui faciliterait les différentes missions. Leurs structures fédérales fonctionnent également avec un staff composé d'une vingtaine de personnes, contrairement en Algérie dans la mesure où l'espace est réduit et les moyens n'arrivent pas à suivre. Cette donne permet de tracer un véritable plan de charge dans la durée et dans le temps, et qui facilite aussi, la tâche. Le Mouvement sportif national bénéficie également d'un appui technique spécifique à travers l'intervention d'un fonctionnaire ou d'un agent rémunéré par l'Etat. Combien étaient-ils depuis l'indépendance de notre pays ? Ce staff est généralement dirigé par un directeur administratif et technique sportif lequel, apporte son entière contribution au plan administratif et technique. Ce sont d'abord des responsables administratif et technique de haut niveau qui sont placés sous la double autorité, hiérarchique, du ministère des Sports et fonctionnelle du président de leur fédération. Ils coordonnent l'action de l'ensemble des communications et du personnel administratif et technique de la structure fédérale. Ils contribuent à la définition de la politique fédérale, en assurent l'application et en évaluent les résultats. Ces deux cadres sont nommés dans leurs fonctions par le ministre des Sports puis leur lettre de missions est établie par le directeur des Sports. Leur tâche est rude, nécessaire et utile à la fois, ceux-là, qui établissent des documentations pour permettre un travail cohérent, s'imposent à l'étranger sauf en Algérie. Une question sur qui doit orchestrer ces deux aspects, devenus problématiques dans plusieurs structures fédérales, lesquelles voient en ces postes des directions… obsolètes. Nombreux qui, sans l'administrateur et le DTN, préfèrent remettre le tablier afin de ne pas cautionner l'anarchie. Souvent l'on remet un ‘'job'' mal fait sur le dos de ces deux techniciens aussi, sur les athlètes en l'absence d'un meneur. La tutelle entoure les athlètes Pour revenir à l'absence de nos capés, il est utile de noter, au passage, que les athlètes, très déçus, se sont rendus mercredi écoulé au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour s'enquérir de la situation et avoir des détails sur ce dossier. Les athlètes ont été reçus durant trois heures par le directeur général des Sports, en l'occurrence Amine Bekhti. C'est d'ailleurs pourquoi la FAA a tenu à indiquer dans son communiqué d'hier que «le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a pas lésiné sur les moyens pour accompagner la FAA pour l'aboutissement de ce dossier.» Enfin, la FAA a tenu à préciser également qu'elle «avait reporté le départ de la délégation au vendredi 29 mars 2019 dans l'espoir de recevoir les visas, mais en vain.» Il faut aussi rappeler que le 6 mars dernier, la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) a annoncé qu'elle a sélectionné neuf athlètes algériens, dont une équipe junior garçons, pour participer aux Championnats du monde de cross-country prévus le 30 mars courant à Aarhus au Danemark. Et c'est logiquement que, conformément à la décision du Bureau fédéral qui avait entériné celle de la DTN, une équipe juniors garçons, les champions en individuels des seniors hommes, des seniors dames et des juniors filles ont été retenus pour prendre part aux Mondiaux. Malheureusement pour nos athlètes qui, après avoir fourni tant d'efforts pour réaliser de bons résultats et arracher leur qualification à ces joutes, se voient privés d'un tel sparring-partner d'envergure pour une histoire administrative.