Le désormais ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à adresser un dernier message aux Algériens pour «demander pardon», mais tout en vantant aussi ses «réalisations». «En quittant mes fonctions, je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message, afin de ne pas quitter la scène politique nationale sur une séparation qui me priverait de demander pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j'aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir, en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes, sans distinction ni exclusive», écrit-il dans son message publié par l'agence APS. Affirmant qu'il a mis fin à son quatrième mandat «avec à l'esprit la collaboration que nous avons eue ensemble, avec dévouement et abnégation, et par laquelle nous avons ajouté des jalons à notre édifice national et réalisé quelques uns des objectifs auxquels nous aspirions en terme de dignité et de grandeur, grâce à tous ceux qui m'ont aidé parmi les enfants de notre pays». Bouteflika assure qu'il est confiant que «le processus national ne s'arrêtera pas, et que viendront ceux qui continueront sa conduite vers des horizons de progrès et de prospérité en accordant, et c'est mon vœu, une attention particulière aux jeunes et aux femmes, pour leur permettre d'accéder aux fonctions politiques, parlementaires et administratives». Le président sortant, qui souligne qu'il demeure fier de sa contribution «à ce que l'Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure», a affirmé qu'il «quitte la scène politique sans tristesse ni peur pour l'avenir de notre pays». «Je demeure confiant que vous poursuivrez, avec la nouvelle direction du pays, le processus de réforme et d'action pour garantir à notre pays davantage de prospérité et de sécurité, grâce à la vaillance, à l'ambition et à l'optimisme de notre jeunesse, le cœur battant de notre Nation», insiste-t-il. Non sans qualifier les Algériens de «meilleurs frères et sœurs, les meilleurs assistants et compagnons», avec lesquels il dit avoir passé «les plus riches années» de son parcours au service de notre pays. «Le fait de me retirer désormais chez moi n'est nullement une rupture des liens d'affection entre nous, encore moins l'oubli de mes souvenirs avec vous». «Vous serez toujours au plus profond de mon cœur», a encore soutenu Abdelaziz Bouteflika, qui rappelle que «l'erreur est humaine», avant de redemander pardon «pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard». «Je vous invite à demeurer fidèles au devoir de respect et de révérence, à l'égard de ceux qui ont signé le miracle de notre libération nationale, qu'ils soient Chouhada ou Moudjahidine toujours en vie. De même que je vous exhorte à demeurer unis, à ne jamais vous diviser, et à être à la hauteur de la responsabilité de préserver le message de nos vaillants Chouhada», a conclut Bouteflika.