L'instabilité que connaissent certaines fédérations et le manque de suivi réel de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) font qu'on assiste ces derniers temps à des désistements. Les athlètes algériens n'arrêtent pas de subir les affres de l'inattention, de l'incompréhension mais surtout de l'absence de considération. En quelques sortes, devenu une routine, notre sport vient d'atteindre son plus bas niveau, semblant être incompris ou mal géré. Après les sélections algériennes de cross-country sur qui les espoirs étaient permis, lesquelles aussi n'ont pas eu l'opportunité de prendre part au rendez-vous au Mondial danois d'Aarhus en raison de l'absence de visas, c'est au tour de deux clubs algériens de volleyball de se voir priver de sortie en raison de finances. Nous l'avons déjà déclaré que les dès étaient loin d'être jetés, puisque les déboires continuent. La Fédération algérienne d'athlétisme (FAA) avait averti en informant l'opinion nationale, qu'elle avait entrepris toutes les démarches nécessaires dans les délais requis pour l'obtention des visas afin que les athlètes puissent prendre part au Mondial danois et dans les meilleures conditions. De l'autre côté, comme ce n'est plus un secret de Polichinelle, l'ambassade en question met cela sur le dos des responsables sportifs algériens. En volley-ball, les deux clubs devant représenter l'Algérie à ces joutes africaines à savoir le NR Bordj Bou-Arréridj et l'OMK El-Milia (Jijel) viennent de déclarer forfait, pour des raisons financières ; là, ce sont les autorités publiques qui sont pointées du doigt. Où est l'argent des subventions, celui destiné aux compétitions à l'étranger ? Pour sa part, la FAA avait attendu onze jours pour l'obtention de ses visas, et lors des cinq derniers jours, elle avait insisté auprès de l'ambassade de la Norvège chargée des affaires du Danemark en Algérie, sans résultat. Elle a ensuite pris attache et informer le ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que le ministère des Affaires étrangères. Le judo, l'athlétisme, le volley-ball, à qui le tour ? L'instabilité que connaissent certaines fédérations et le manque de suivi réel de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) font qu'on assiste ces derniers temps à des désistements. Les clubs et les sportifs rencontrent d'énormes problèmes financiers qui les empêchent de participer à des compétitions internationales. Après les Mondiaux de cross-country faute de visas, puis, le cas des judokas aux Mondiaux juniors, voilà des clubs de volley-ball qui ratent leur participation aux championnats d'Afrique qui a débuté au Caire. Pour sa part, le directeur sportif du NRBBA, Abbas Tibourtine, a bien précisé que «la subvention octroyée par les autorités publiques n'a pas été versée à temps et c'est ce qui fait que cette décision de ne point participer au championnat d'Afrique a été prise. Le manque de soutien financier qui permet à l'équipe de se déplacer et de participer à cette compétition dans les meilleures conditions fait défaut.» De plus, et sur le plan de l'effectif, le directeur sportif de Bordj Bou-Arréridj fait remarquer que «parallèlement, on ne dispose pas de l'effectif nécessaire qui pourrait honorer les couleurs nationales durant ce championnat et s'imposer devant de grandes équipes africaines qui se sont bien préparées.» Des subventions en deçà des espérances Faut-il revoir les subventions destinées au sport de performance ou continuer de faire de ce sport un moyen de loisir ? Le président de l'OMK El Milia volleyball, Lamine Fanit, a fait savoir que la situation financière délicate de son club, qui occupe la 3e place au championnat national de volley-ball, l'a privé de participer à ce Championnat. Il s'est réjoui, certes, de l'intervention du wali de Jijel, lequel, a octroyé une subvention de 2 millions de dinars au club par deux sponsors à la fin du mois dernier, mais cela reste très en dessous des attentes. En somme, une preuve que notre sport de performance n'arrivera jamais à atteindre le seuil escompté, pourtant l'objectif du sportif dès son intégration, est un podium International, alors ?