«La ferme de démonstration et de production de semences (FDPS) de Hassi-Benabdallah (Ouargla) s'emploie à apporter l'aide technique aux agriculteurs désireux de s'investir dans le développement des expériences culturales du Moringa et du jujube, nouvellement introduites dans la wilaya», a-t-on appris hier, des responsables de la FDPS. «Les efforts d'accompagnement et de soutien menés à ce titre focalisent sur la vulgarisation agricole des conditions à réunir pour le développement de ce nouveau segment, dont les conditions climatiques, la salinité du sol et l'aridité, dans le but de mener cette expérience nécessitant peu de moyens et ouvrant des perspectives agricoles prometteuses», a expliqué un cadre de la ferme précitée. Selon Farouk Barghouti, des campagnes de sensibilisation et d'explications sont organisées en direction des agriculteurs et promoteurs mettant en exergue cette plante, ses bienfaits nutritifs aussi bien pour l'homme que pour l'animal, dans le but d'inciter à adopter cette expérience et trouver les solutions aux contraintes rencontrées. Ces deux plantes, dont la ferme est la première à les introduire dans la région sur de petites parcelles de terre (moins d'un hectare et extensibles), offrent d'importantes caractéristiques adaptées aux conditions climatiques et édaphiques de la région, l'aridité et la salinité du sol et de l'eau. Le moringa, petit arbre au feuillage résistant bien à la sécheresse et servant de fourrage aux animaux, est également prisé pour ses vertus médicinales, nutritionnelles et cosmétiques. Cette plante méconnue – bien que son expérimentation à Ouargla dépasse les deux ans et qu'elle ait donné une bonne récolte de feuillage et dont l'utilisation peut être mélangée comme complément avec du lait et du miel – a suscité l'intérêt des agriculteurs locaux à l'instar d'autres dans la wilaya voisine de Ghardaïa où l'expérience a commencé à gagner du terrain, a expliqué M. Barghouthi. D'origine asiatique, cette plante, expérimentée en Amérique et en Afrique et dont la culture est facile, est susceptible de garantir un rendement de 50 tonnes à l'hectare. La ferme de Hassi-Benabdallah s'emploie, depuis 2017, à réunir les conditions de réussite de cette expérience en vue d'atteindre la phase de production fixée à plus de quatre ans, selon le même cadre de la FDPS. L'expérience de la Culture du jujube a été elle aussi introduite à la FDPS en 2017, mais n'a pas encore atteint sa phase de production (04 ans).