Les travailleurs de l'entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) ont observé hier, une grève pour dénoncer la précarité de leurs conditions de travail et exiger l'augmentation de leurs salaires mensuels qu'ils estiment dérisoires pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ainsi, ils réclament le virement des salaires du mois d'avril dernier qu'ils n'ont pas encore perçus. Hier donc, les unités de l'ENIEM, que ce soit l'usine implantée à la zone industrielle de Oued Aïssi ou bien la direction générale de Boulevard Stiti, étaient totalement paralysées par la grève générale observée par les travailleurs qui ont décidé de sortir dans la rue pour faire entendre leur voix. Ils estiment que les salaires mensuels qu'ils gagnent sont dérisoires pour subvenir à leurs besoins, notamment avec l'inflation qui bat son plein. Pour cela, ils demandent une augmentation salariale et l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Pour sa part, le président-directeur général (Pdg) de l'ENIEM, Mouzayar Djilali, a avoué que les revendications des travailleurs sont légitimes, puisque les salaires versés aux travailleurs ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. Ceci tout en émettant le vœu à ce que la situation s'améliore. «Nous sommes favorables à l'augmentation des salaires, mais dans la situation actuelle de l'entreprise, la hausse salariale est impossible», a-t-il dit. Pour ce qui est du retard cumulé pour le versement de la paie du mois d'Avril dernier, le même responsable a indiqué que «la paie devait être versée le 02 du mois en cours, mais les choses devront rentrer dans l'ordre», a-t-il rassuré. Il est à souligner que ce débrayage a inévitablement perturbé l'activité de l'usine et qu'il se répercutera inexorablement sur le chiffre d'affaire de l'entreprise.