La major pétrolière américaine, Chevron, a annoncé jeudi, dans un communiqué, qu'elle n'allait pas faire une contre-offre pour racheter Anadarko, cédant la victoire à son concurrent, Occidental Petroleum, qui devrait reprendre le groupe pétrolier américain. Le groupe Chevron a indiqué qu'aux termes de l'accord de fusion avec Anadarko Petroleum, il ne fera pas de contre-offre supérieure à celle d'Occidental. «Gagner dans n'importe quel environnement ne signifie pas gagner à tout prix. La discipline en matière de coûts et de capital a toujours de l'importance», a déclaré le PDG de Chevron, Michael Wirth, cité dans le communiqué. «Nous n'allons pas diluer nos rendements ni réduire la valeur pour nos actionnaires, dans le seul but de conclure un accord», a-t-il ajouté. Anadarko devrait verser un milliard de dollars à la major américaine, au titre des frais d'annulation de l'accord de rachat. Anadarko, qui détient d'importants actifs en Algérie et Chevron, étaient parvenus le 12 avril dernier, à un accord définitif pour le rachat de tous les actions en circulation du groupe Anadarko pour 33 milliards de dollars, soit 65 dollars par action. La valeur totale de la transaction proposée par Chevron s'élève à 50 milliards de dollars, en incluant également la prise en charge de la dette nette et la valeur comptable des intérêts minoritaires. De son côté, Occidental Petroleum a proposé une offre de 57 milliards de dollars qui a ouvert la porte à une guerre d'enchères entre les deux groupes américains pendant plusieurs jours. Occidental Petroleum a également signé un accord de 8,8 milliards de dollars avec le français Total, pour lui céder les actifs d'Anadarko en Algérie, Ghana, Mozambique et Afrique du Sud, dans l'éventualité d'un succès de l'offre en cours. Avec le retrait de Chevron, Total devrait reprendre tous les actifs d'Anadarko en Afrique. Selon de nombreux analystes américains, le groupe Chevron demeure, malgré son offre inférieure, le mieux disposé pour reprendre Anadarko. Les activités du deuxième plus grand groupe pétrolier américain après ExxonMobil, correspondent mieux au portefeuille d'Anadarko. La major américaine peut facilement absorber une telle acquisition, s'accordent à dire les mêmes analystes. Présent au Mozambique, où il opère un méga projet de GNL, Anadarko détient également d'importants actifs en Algérie, où il figure comme le plus grand producteur de brut parmi les partenaires de Sonatrach. Anadarko avait annoncé en mars, qu'il souhaitait reconduire ses contrats de production en Algérie, et y renforcer son activité. Le groupe, qui produit près de 260 000 barils/jour, avait demandé l'extension de tous ses contrats d'exploitation d'hydrocarbures en Algérie.