La direction de la culture de la wilaya a concocté un programme de festivités mitigé qui est loin de répondre aux aspirations des citoyens qui cherchent un divertissement après une longue journée de jeûne. En cette première quinzaine du mois de Ramadhan, l'ambiance peine à s'installer dans plusieurs localités de Boumerdès. Hormis les marches populaires des vendredis et mardis, l'ambiance est plutôt morose, notamment la nuit. Dès la fin des Tarawih, les gens retournent au bercail. Pas d'animation culturelle au niveau des localités qui disposent d'infrastructures comme Boumerdès, Bordj Menaïel, Issers et Dellys. La direction de la culture de la wilaya a concocté un programme de festivités mitigé qui est loin de répondre aux aspirations des jeûneurs qui cherchent un divertissement après une longue journée de jeûne. Même les galas artistiques sur l'esplanade de la maison de la culture Rachid Mimouni ont disparu, laissant ainsi un joyau architectural donnant sur le front de mer comme no man's land. La direction de la culture a fait du retard pour rendre public son programme, soit quatre jours après le début du Ramadhan. Aux Issers, la salle Afrique, haut lieu de théâtre et de culture, est désertée en ce mois de carême en raison d'absence d'animations. Et pourtant elle est gérée par l'ONCI. Idem pour Bordj Menaïel et Boudouaou disposant tous deux de complexes culturels qui rayonnaient autrefois. Ces deux localités sont connues pour être le berceau du mouvement théâtral dans la région. Au chef-lieu de wilaya, la monotonie est cassée par les rencontres et débats de citoyens autour du hirak enclenché en février dernier. Les citoyens de tous âges participent depuis ces trois dernières semaines à ces débats nocturnes sur les évolutions du mouvement populaire et son avenir. Il a été initié par un groupe de jeunes universitaires et militants associatif et aborde des thématiques variés la Constitution, la politique en général et l'avenir du hirak après plus de 13 vendredis de contestation contre le système en place. Il rassemble d'ores et déjà plusieurs citoyens des quatre coins de la wilaya. Cela a permis de casser la routine en ce mois de Ramadhan où l'animation fait défaut. Malgré cela, les citoyens de la région s'organisent pour changer un peu le quotidien en organisant des ftours collectifs, notamment au niveau des plages. D'ailleurs, c'est ici que certaines familles préfèrent passer l'après ftour malgré le vent frais de la mer durant la nuit. D'autres rejoignent les jardins de la ville où l'on peut même organiser son Iftar autour d'une table garnie minutieusement préparée chez soi.