Même si les montants que chaque marque ne doit pas dépasser, n'ont pas été révélés, des médias ont rapporté que le ministère de l'Industrie a informé par courrier les constructeurs de leurs quotas de kits SKD/CKD. Après s'être rendu compte que la facture d'importation des kits CKD/SKD a littéralement explosé en 2018, le gouvernement tente désespérément de mettre de l'ordre dans la filière automobile en imposant des quotas pour chaque constructeur. Même si les montants que chaque marque ne doit pas dépasser, n'ont pas été révélés, des médias ont rapporté que le ministère de l'Industrie a informé par courrier les constructeurs de leurs quotas de kits SKD/CKD. En fait, cette mesure est loin d'être la première du genre concernant la gestion du dossier «Automobile» en Algérie. Voulant à tout prix réguler le marché, mais ne disposant pas d'usines de production de voitures, l'Algérie a vu la prolifération d'un dense réseau de concessionnaires automobiles, représentant quasiment toutes les marques connues dans le monde. Malgré cette nouvelle mesure, la voiture qui témoigne du statut social de son propriétaire, reste un véritable casse-tête pour les gouvernements successifs. A une telle situation déjà inconfortable, s'ajoute le sentiment de l'opinion publique qui voit en les concessionnaires automobiles des prédateurs de l'argent public, puisque malgré les privilèges fiscaux, bancaires et douaniers dont ils ont bénéficié des années durant, ils ont fait dans la surenchère en faisant du véhicule monté localement plus cher que celui importé. Selon les chiffres des Douanes, l'Algérie a importé pour une valeur de 920,86 millions dollars de kits (CKD-SKD) destinés au montage automobile durant le 1er trimestre 2019, contre 758,47 millions de dollars à la même période de 2018. La facture d'importation des kits de montages automobile en Algérie ne cesse de croître. Les chiffres diffusés par la Douane algérienne pour ce premier trimestre 2019, laissent comprendre que la facture sera très salée cette année encore. C'est une véritable saignée pour l'économie nationale. Cela, sans pour autant arriver à satisfaire la demande nationale dans ce domaine. Ne disposant d'une politique industrielle à long terme, notamment en ce qui concerne l'automobile, le gouvernement avait dernièrement annoncé le retour à l'importation des véhicules de moins de trois ans. Cette solution qui existait avant 2005 ne semble pas satisfaire les Algériens intéressés par l'achat eux-mêmes des voitures en bon état depuis l'étranger. Des petits calculs rapides montrent qu'une voiture mise en circulation en 2016 dans un pays européen coûte le même prix, voire plus, qu'une voiture toute neuve sortie d'une unité de montage en Algérie. Voyant que son offre n'intéresse pas grand monde, le ministère du Commerce temporise en annonçant que le dossier reste ouvert, mais qu'aucune décision n'a été prise à ce propos.