Le dernier discours du chef de l'état-major de l'armée Ahmed Gaid Salah, qui tient à l'organisation de la présidentielle de 04 juillet prochain, n'a pas convaincu les citoyens de sortir dans la rue pour rejeter ces joutes et mobiliser pour le départ de système. La marche a démarré comme à l'accoutumée depuis le lieudit «Madaure» au centre-ville de Boumerdès. La procession humaine qui s'est formée tout au long du périple a scandé des slogans hostiles aux tenants du pouvoir en place et pour le départ immédiat de système et ses symboles. Des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans contre les résidus de système sont brandies par des manifestants, hommes, femmes, enfants et personnes âgées qui ont défié le jeûne et marcher en ce 14e vendredi et 3e depuis le début du mois de carême qui a vu la consolidation de mouvement populaire à travers le territoire national. Les principales rues de Boumerdès ont été arpentées par une immense foule déterminée à poursuivre le combat pour une Algérie démocratique. Les manifestants ont pris Bédoui, Ben Salah et Gaid Salah pour cible. Ils incarnent l'ancien système qu'avait édifié l'ex-président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Des cris par «Gaid Salah Dégage !» remplissent la ville de l'ex-Rocher noir. Son dernier discours n'a pas plu au peuple. «Gaid Salah croit que tous les Algériens son des militaires», lit-on encore sur une autre banderole. Sur une autre fièrement brandie par un jeune adolescent on lit : «pas de vote, les bandits ». «Daoula madania la Asskaria, Etat civil et non militaire», scandent les manifestants qui ont sillonné la ville de Boumerdès malgré le jeûne. Les manifestants ont massivement rejeté les prochaines élections présidentielles et traité de trahison tous ceux qui y vont prendre part. Ces joutes seront organisées une fois de nouveaux hommes qui n'ont aucune relation, ni de près ni de loin, avec l'ancien système Bouteflika qui a fait reculer le pays et le mettre le dernier dans tous les classements mondiaux. Plusieurs autres marches ont été observées à Laâziv, Bordj Ménaiel, Issers et Dellys pour réclamer le changement de système et le départ de tous ses symboles.