Le mobilisation populaire pour le départ du système est toujours intacte à Boumerdès. Hier, des milliers de citoyens sont sortis dans la rue, dans les quatre coins de la wilaya de l'ex-rocher noir pour exiger le départ du système en place et le rejet des présidentielles organisées par les deux symboles de l'ancien régime Bédoui et Bensalah, ces deux-là ont excellé des années durant dans la fraude des joutes électorales dans le pays. Les manifestants, qui scandaient des slogans hostiles au système en place, ont réclamé l'instauration d'un Etat de droit et civil pour garantir la démocratie et le respect des libertés. Sur une pancarte, un manifestant a écrit : «Gaïd Salah fait partie de la mafia». Sur une autre: «Gaïd Salah a trahi le peuple dès le début de mouvement populaire». «Bensalah Rayeh Rayeh, Edi Maâk Gaïd Salah ou Matensach Bédoui we Lissaba», lit-on encore sur une autre banderole. La marche qui a vu la participation d'une foule immense venus de plusieurs horizons et composée de femmes, d'hommes, d'enfants et de personnes âgées, s'est ébranlée depuis le siège de la Daïra de Boumerdès pour arpenter les principales rues de la ville du Rocher- noir. Ils ont dénoncé les tenants du pouvoir en place qui veulent coûte que coûte organiser des élections sans le peuple. Ce dernier rejette massivement ces joutes électorales et tous ce qui vient du système en place depuis le 22 février dernier. Sur une banderole on pouvait lire : «non à la militarisation de la vie politique, oui pour un Etat civil», les manifestants ont dénoncé les manoeuvres des tenants du pouvoir en place et exigent le départ de tout le système. Le parvis de la Cour de justice est inondé d'une foule immense qui a observé un sit-in grandiose pour exiger le départ de tous les symboles de système en place et dénoncé le théâtre judiciaire de ces jours-ci qui n'a d'objectif que de torpiller le mouvement populaire. Des marches ont été organisés également à Bordj Ménaeïl, Issers, Laâziv et Dellys. Dans cette localité balnéaire, la marche populaire a vu la participation de Karim Tabou figure emblématique de mouvement populaire et chef du parti UDS non agrée. Il a été chaleureusement accueilli et fait monter sur un cheval avant qu'on lui met un burnous et un drapeau national.