A trois semaines de la date des élections, seulement un seul candidat s'est manifesté pour le moment. Il s'agit de Sami Agli, patron du groupe familial qui porte le même nom Les élections du nouveau président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) prévues le 24 juin, ne drainent pas grand monde. A trois semaines de la date des élections, seulement un seul candidat s'est manifesté pour le moment. Il s'agit de Sami Agli, patron du groupe familial qui porte le même nom, et ex-vice président du FCE avant la démission de l'ex-président, Ali Haddad. Le candidat à la présidence du FCE a animé, dans la matinée d'hier, une conférence de presse pour dévoiler les axes principaux de son programme. «Un programme résolument tourné vers l'avenir, et structuré pour diversifier, renforcer et développer la première organisation patronale algérienne. Un des objectifs phares du programme du candidat Sami Agli est de rendre le FCE totalement indépendant, ayant pour unique mission l'entreprise et la diversification de l'économie algérienne», a-t-il dit. Sami Agli entend, s'il est élu président, de faire du FCE une véritable «force de propositions, après des réflexions riches et des positions fermement orientées pour la cause des chefs d'entreprises». Un FCE «Organisé, avec une gouvernance démocratique, qui entend la voix de chacun avec des règles de partage, d'équité et de création de valeurs. Reconnu et Transparent dans chacune de ses actions et de ses démarches, avec plus de responsabilités pour les régions, les territoires, les jeunes et les femmes», dit-il. A noter que le FCE vit une situation d'instabilité sans précédente, ces derniers temps. C'est une véritable guerre des tranchées qui s'est déclarée entre les différents membres. Cette guerre, qui a éclaté après la démission de l'ex-Président, Ali Haddad, tend à peser très lourdement sur le fonctionnement de l'organisation, à quelques semaines seulement des élections du nouveau président. En fait, il ne se passe pas une semaine sans qu'un scandale de plus n'éclabousse le FCE. Les fissures créées par ces conflits internes risquent de provoquer une implosion complète au sein de l'organisation patronale. C'est du moins ce qu'augure la démission tonitruante de l'ex-président par intérim Moncef Othmani, ainsi que du candidat annoncé, Hassane Khelifati, qui retire sa candidature et quitte définitivement le FCE. Le président par intérim, Moncef Othmani, qui est chargé de préparer les élections du 24 juin prochain, a été poussé à la démission de manière assez violente et humiliante. Elu le 07 avril dernier pour assurer la présidence par intérim du FCE, Moncef Othmani a jeté l'éponge dans la semaine passée, n'ayant pas pu continuer de préparer les élections du prochain président de manière sereine. Dans une lettre publiée dans la journée d'hier, le désormais ex-président par intérim annonce sa démission de son poste. «Après mûre réflexion, et conformément à mes principes, valeurs et éducation, je n'ai d'autres choix que de vous présenter ma démission de ma fonction de président par Intérim du FCE à compter de ce jour», écrit-il. «A ma prise de fonction, et contre toute attente, j'ai fait l'objet d'une campagne diffamatoire d'une rare violence, par certains vice-présidents aux objectifs inavoués, visant à maintenir la mainmise sur le FCE comme par le passé», déclare encore M. Othmani. Il ajoute qu'«En dépit de ce climat délétère, j'ai tenu à poursuivre ma mission de préparation de l'organisation des élections fixées pour le 24 Juin 2019, dans le strict respect des règles régissant notre organisation en la matière». En signe de solidarité au président démissionnaire, Hassane Khelifati déclare, dans le jour même à TSA, que «Suite à la démission du président par intérim et des magouilles constatées autour du scrutin par les tenants du statu-quo, je considère que ma place n'est plus dans cette élection. Je vais retirer ma candidature demain, et je quitte le FCE définitivement». Le patron d'Alliance assurances lance «un appel aux entreprises de quitter cet espace qui n'est plus ce qu'il était auparavant». Le même membre déclare qu'après «le départ du président par intérim (Othmani), garant du processus électoral, nous ne sommes plus en confiance pour continuer ce processus». Les membres démissionnaires comptent «lancer, dès la rentrée sociale prochaine, un nouveau projet d'espace ‘plus sein' dédié aux chefs d'entreprises», fait-on entendre. A noter qu'en fin de la semaine passée, un grand nombre d'adhérents et des membres du comité exécutif du FCE ont déposé leurs démissions de l'organisation patronale.