Le président par intérim du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Moncef Said Othmani, a annoncé, sa démission de sa fonction dans une lettre adressée aux membres de cette organisation patronale. "Après mûre réflexion et conformément à mes principes, valeurs et éducation, je n'ai d'autres choix que de vous présenter ma démission de ma fonction de président par Intérim du FCE à compter de ce jour", a déclaré mardi soir M. Othmani dans sa lettre, dont l'APS a obtenu une copie. M. Othmani assurait depuis le 7 avril dernier la présidence par intérim du FCE, après son élection à l'unanimité par le Conseil exécutif du Forum, suite de la démission de l'ancien président de l'organisation, Ali Haddad, le 28 mars dernier. Sa mission principale consistait à l'organisation de l'Assemblée générale ordinaire pour élire un nouveau président du FCE, fixée pour le 24 juin prochain. Deux candidats étaient en lice pour le poste de président du FCE : Mohamed Sami Agli et Hassen Khelifati. « A ma prise de fonction, et contre toute attente, j'ai fait l'objet d'une campagne diffamatoire d'une rare violence par certains vice-présidents aux objectifs inavoués visant à maintenir la main mise sur le FCE comme par le passé", écrit M. Othmani. « En débit de ce climat délétère, j'ai tenu à poursuivre ma mission de préparation de l'organisation des élections fixées pour le 24 Juin 2019 dans le strict respect des règles régissant notre organisation en la matière", a-t-il avancé. Suite à la démission du président intérimaire, l'un des candidats en lice, M. Khelifati a annoncé officiellement son retrait de la candidature à la présidence du FCE. « Après le départ du président par intérim (Othmani), garant du processus électoral, nous ne sommes plus en confiance pour continuer ce processus", a déclaré M. Khelifati à l'APS. Par ailleurs, il compte, avec le groupe des membres démissionnaires, lancer dès la rentrée sociale prochaine, un nouveau projet d'espace "plus sein" dédié aux chefs d'entreprises. Il est utile de rappeler que l'ex-président du FCE, Ali Haddad avait été appréhendé, en mars dernier, au poste frontalier d'Oum Teboul (El Tarf), alors qu'il s'apprêtait à quitter le territoire national, en direction de la Tunisie, en possession de deux passeports, deux permis de conduire et d'un montant en devise. Le juge d'application des peines près le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) a décidé, lundi passé, le report du procès de l'homme d'affaires et ex-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), au 3 juin prochain "pour absence de témoins".