Depuis le début de la crise pétrolière en 2014, les réserves de change poursuivent leur courbe descendante. En effet, la Banque d'Algérie a annoncé hier, que ces réserves sont passées à 79,88 milliards de dollars (mds USD) à fin 2018, contre 97,33 mds USD à fin 2017, soit une contraction de 17,45 mds USD. Cette contraction est «légèrement supérieure au déficit du solde global de la balance des paiements, en raison de l'effet de valorisation négative de près de 1,73 mds USD, lié à la dépréciation de l'euro vis-à-vis du dollar entre décembre 2017 et décembre 2018», a commenté la Banque centrale, dans sa note de conjoncture pour le deuxième semestre 2018. Les diminutions annuelles des réserves de change, liées aux déficits du solde global de la balance des paiements traduisent, selon la BA, l'excès de la dépense intérieure brute de l'ensemble des agents économiques sur le revenu national, c'est dire l'excès des importations sur les exportations. «Ces déséquilibres sont générés par les importants déficits des finances publiques», analyse la BA, en observant que la poursuite de l'érosion des réserves de change «souligne la nécessité d'efforts d'ajustement soutenus, notamment budgétaires, pour rétablir la viabilité de la balance des paiements et limiter l'érosion des réserves officielles de change». «Ces efforts, poursuit la BA, devraient s'intégrer dans un vaste programme de réformes structurelles pour améliorer le recouvrement de la fiscalité ordinaire (y compris par la rationalisation des subventions), libérer le fort potentiel de croissance de l'économie nationale, et diversifier l'offre domestique et les exportations de biens et services». A rappeler que les réserves de change de l'Algérie (or non compris) étaient à 82,12 mds USD à fin novembre 2018, contre 86,08 mds USD à fin septembre, et 88,61 mds USD à fin juin 2018.