En colère, les citoyens ont fermé l'accès de l'APC en érigeant un mur bétonné. «C'est une mamlaka (royaume) et non une APC, alors on a va mettre un terme à cette mafia qui dirige cette commune», affirment-ils. Située à une vingtaine de kilomètres à l'Est du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, cette commune de plus de 15.000 habitants a connu, dans un passé récent, plusieurs protestations et une crise au sein de l'Assemblée populaire communale. Elle était restée plus de 10 mois sans exécutif à cause d'un conflit entre élus. Aujourd'hui il est reproché à l'APC plusieurs griefs dont l'absence de perspectives d'un développement local malgré les atouts dont dispose la commune, notamment en matière touristique, mais surtout la distribution des 100 logements sociaux qui a fait déborder le vase. «La majorité des bénéficiaires ne résident pas à la commune et nous exigeons une nouvelle enquête car les vrais résidents-nécessiteux ont été marginalisés grâce à la complicité du maire et du chef de Daïra», soulignent-ils. Les protestataires exigent la venue du wali pour lui «exposer leurs doléances et leur prise en charge dans les plus brefs délais». Notons que la commune d'Ain-Fezza, à vocation agricole et touristique, renferme les célèbres grottes féeriques de Béni-Aad datant de plus de 70.000 ans et qui reçoivent plus de 20.000 visiteurs par an.