Les forces de l'ordre égyptiennes ont dispersé lundi à l'aide de gaz lacrymogène des centaines d'étudiants favorables à l'ancien président islamiste Mohamed Morsi qui s'étaient rassemblés au Caire pour protester contre l'actuel gouvernement, formé sous l'égide de l'armée. Le procès pour incitation au meurtre de Mohamed Morsi, destitué le 3 juillet par le général Abdel Fattah al Sissi, chef d'état-major de l'armée, doit s'ouvrir dans une semaine. "À bas le régime militaire", scandaient les manifestants, rassemblés à l'université al Azhar, un haut lieu du sunnisme. Le rassemblement a eu lieu près de la mosquée Rabaa al Adaouiya, où les forces égyptiennes ont dispersé le 14 août un camp de partisans de Morsi et des Frères musulmans, dont est issu l'ancien chef de l'Etat. La répression a fait des centaines de morts. Cité par l'agence de presse officielle Mena, le président par intérim, Adli Mansour, a dit au général Sissi et à Mohammed Ibrahim, le ministre de l'Intérieur, que "le maintien de la sécurité était la principale priorité" en Egypte.