Le chemin de wilaya 110 est d'ordre stratégique et sa mise en exploitation revêt une importance économique capitale, aussi bien pour la région que pour l'ensemble du territoire national. La réalisation et la modernisation du chemin de wilaya no 110 reliant la R.N 44 et le centre frontalier Laâyoune sur une distance de 15 kms est le dernier point kilométrique ( P.K) de l'autoroute du côté Est du pays. Le délai de réalisation des travaux a été fixé à 18 mois, selon le panneau signalétique d'une des entreprises chargée de la réalisation des travaux. Le dit tronçon enregistre un retard dans la réalisation dépassant tous les entendements et tous les records. En effet, le projet, divisé en trois lots est pris en charge par trois entreprises de réalisation du secteur privé classées hors catégorie au vu de la main mise sur les projets sectoriels consistants des projets de la wilaya. Le chemin de wilaya, dont les travaux ont démarré il y a plus cinq ans, est considéré comme le prolongement de l'autoroute Est-Ouest à partir du point de l'oued Khangat Aoune où une entreprise publique chargée de la réalisation d'un pont, semble défaillante d'après la cadence des travaux démarrés depuis une année. Le pont qui enregistre, quant à lui, un retard dans la réalisation est conçu pour relier l'autoroute et le tronçon routier no 110 vers le poste frontalier Laâyoune. Les usagers du CW 110 et en particulier les riverains, sont indignés devant le diktat des entrepreneurs et le mutisme du maître de l'ouvrage. En temps pluvieux, la route est impraticable et les automobilistes sont contraints de changer d'itinéraire pour arriver à leur destination. Le chemin de wilaya 110 est d'ordre stratégique et sa mise en exploitation revêt une importance économique capitale aussi bien pour la région que pour l'ensemble du territoire national. Le retard considérable enregistré dans la réalisation du tronçon de 15 km et du pont, ont causé beaucoup de désagréments aux riverains aux usagers de la route et a porté un coup sévère au réseau routier national d'une manière générale. De nombreux facteurs ont donné naissance à cette situation, notamment le manque du suivi du maître de l'ouvrage et les largesses dont bénéficient les entreprises de réalisation de la part de l'administration locale au détriment des clauses figurant sur les cahiers des charges. A titre de rappel, l'ex- ministre de travaux publics et des transports Abdelghani Zaâlane a donné le coup d'envoi de la reprise des travaux du tronçon restant de l'autoroute Est-Ouest long de 85 kms au mois de novembre 2016 à partir de la ville de Drean. Il s'était engagé alors de mettre à la disposition des usagers de la route, le tronçon Drean-Laâyoune dans un délai fixé à 17 mois. Les travaux confiés à l'entreprise chinoise (Cetic) n'ont repris effectivement que sept mois après l'annonce faite par l'ex-ministre. Actuellement et après une année de retard, les travaux sont en cours sur toute la distance des 84 kms, mais à déduire les 15 kms du chemin de wilaya no 110 ainsi que le pont de Khangat Aoune qui semblent entraver la réalisation du macro projet de l'autoroute Est-Ouest pour une période encore indéterminée. «Nous avons entrepris des contacts et des démarches auprès du directeur par intérim des travaux publics de la wilaya d'El-Tarf, pour nous fournir des informations sur le projet de la réalisation du chemin de wilaya n° 110, mais aucune d'elles n'a abouti».