Le nombre de moissonneuses-batteuses a été renforcé puisqu'il a atteint 40 machines qui ont été dispatchées sur les différentes régions où la culture céréalière est pratiquée, notamment Draâ el Mizan, Fréha, Ouaguneoun, mekla, Timizart, Tizi Gheniff. Lancée officiellement hier dans la région de Draâ El Mizan, la campagne de moisson-battage devra atteindre sa vitesse de croisière dans la wilaya de Tizi Ouzou dans les jours à venir, croit-on savoir auprès de la Direction des services agricoles de la wilaya dont les responsables ont assisté au lancement de la campagne. Et tout laissecroire qu'elle s'étalera sur plusieurs semaines, ce qui inquiète de nombreux agriculteurs qui redoutent de voir leurs champs ravagés par des incendies. Seulement, il est utile de signaler que le nombre de moissonneuses-batteuses a été renforcé puisqu'il a atteint 40 machines qui ont été dispatchées sur les différentes régions où la culture céréalière est pratiquée, notamment Draâ el Mizan, Fréha, Ouaguenoun, mekla, Timizart, Tizi Gheniff. Le renforcement du nombre de moissonneuses-batteuses a été plutôt bien accueilli par les agriculteurs. Quant à la production escomptée pour cette nouvelle saison, elle est estimée, toujours selon les services de la DSA, à quelque 170 000 quintaux sur un peu plus de 4000 hectares cultivés, ce qui n'est pas du tout négligeable, connaissant la topographie de la wilaya de Tizi Ouzou. A ce titre, il est utile de rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou peut seulement développer l'agriculture de montagne en raison de sa topographie. En effet, cette wilaya présente une surface agricole utile (SAU) estimée à 98 725 hectares qui demeure cependant très réduite car elle ne représente que 33% de la superficie totale de la wilaya et que 38% de l'ensemble des terres seulement sont affectés à l'agriculture (258 253 ha). En plus, la répartition de la SAU par commune fait ressortir que sa grande partie est située en zone montagneuse sur des terres présentant généralement une pente supérieure à 12%. Outre son exiguïté, la SAU actuelle est faiblement irriguée. L'irrigation est aussi un écueil à dépasser. La hantise des incendies Les incendies restent pour les céréaliculteurs le plus grand cauchemar qu'ils affrontent chaque année. Ils vivent la peur au ventre avant de voir leurs récoltes entamées par les moissonneuses. C'est le grand moment de soulagement pour ces derniers. En effet, un incendie peut tout ravager et réduire en cendres les efforts de toute une année de labeur. On se souvient des pertes occasionnées il y a deux années suite à un incendie qui s'est déclenché au niveau de nombreux champs de blé dans la localité de Timizart. De nombreux agriculteurs de cette commune située à une trentaine de kilomètres au nord de Tizi Ouzou ont perdu plus de 25 hectares de blé et quelques 300 ruches. Suite à ce regrettable incident, les agriculteurs avaient pointé du doigt les responsables de la coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Tizi Ouzou, qui n'ont pas mis selon eux à leur disposition un nombre suffisant de moissonneuses-batteuses. En effet, les services de la CCLS ont réservé une seule machine pour l'opération moisson-battage dans toute la région de Timizart, connue pourtant pour sa vocation céréalicultrice, ce qui a causé un retard énorme dans la campagne de moisson-battage avec comme conséquence ces incendies qui ont ravagés de dizaines d'hectares de céréales, déplorent les agriculteurs. C'est pourquoi cette année, l'augmentation du nombre de machines a été vu comme une sorte de sécurité pour leur récolte. La récolte de cette année, dont près de la moitié relève du périmètre céréalier de Draâ El Mizan, principale région céréalière appelée grenier de la wilaya de Tizi Ouzou, alors que le reste des parcelles est éparpillé sur les plaines de Ouaguenoun, Fréha, Mekla et Tizi Ghennif, selon la même source. Concernant justement le périmètre céréalier de Draâ El Mizan, il englobe les communes de Draâ El Mizan, Frikat et Ain Zaouia. La subdivision locale de l'agriculture table cette année sur une récolte record à travers le périmètre de Draa El Mizan. Une région réputée pour sa vocation céréalière avec quasiment 50 % de la récolte globale enregistrés sur l'ensemble du territoire de la wilaya. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il a été décidé de délocaliser le centre de collecte de blé implanté au niveau de la localité de Draâ Ben Khedda vers celle de Draâ-El-Mizan où il a été trouvé un terrain 3 à 4 hectares pour l'implantation du centre de collecte de blé qui pourra contenir 200 000 quintaux. Le choix d'implanter ce centre au niveau de cette région n'est pas fortuit. En effet, le périmètre céréalier de Draâ El Mizan est la principale région céréalière de la wilaya de Tizi Ouzou. Les céréaliculteurs tournent le dos aux assurances Face aux incendies et autre aléas de la nature qui menacent la récolte céréalière, les agriculteurs ne semblent pas se tourner vers les assurances pour parer à tout incident. Malgré toutes les campagnes de sensibilisation et les efforts fournis par les acteurs du secteur des assurances, les céréaliculteurs de la wilaya de Tizi-Ouzou ne se bousculent pas au portillon afin d'assurer leur récolte contre d'éventuels risques naturels. Selon les dernières déclarations faites à ce sujet par le directeur de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA), sur une superficie globale céréalière estimée à 7 200 ha, seulement 2 390 ha ont été assurés et la majorité des céréaliculteurs ont contracté des crédits dans le cadre du RFIG. Ces assurances couvrent une superficie qui ne dépasse pas les 40%. Malgré donc les facilitations accordées aux céréaliculteurs, notamment par la réduction des frais d'assurance à 40%, la culture d'assurance peine à s'inculquer chez les céréaliculteurs.