«La préservation du pays, de l'économie et ses institutions nationales est la responsabilité de tout un chacun», a souligné Rabhi en marge du lancement d'un programme de formation sur l'environnement au profit des journalistes. L'ère du financement non-conventionnel adopté par l'Algérie depuis quelques années «était révolu», selon me ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement, Hassane Rabhi. Interrogé hier à Alger, sur les mesures que prendra le Gouvernement pour faire face à l'érosion des réserves de change et l'éventuel maintien du mécanisme du financement non conventionnel, Rabhi a souligné que «l'ère du financement non conventionnel est révolu», assurant que «le Gouvernement avait pris des mesures devant permettre au pays d'éviter les risques qui pourraient porter préjudice à l'économie nationale». «La préservation du pays, de l'économie et ses institutions nationales est la responsabilité de tout un chacun», a souligné Rabhi en marge du lancement d'un programme de formation sur l'environnement au profit des journalistes. Répondant à une autre question sur un éventuel recours à l'endettement extérieur, le porte-parole du Gouvernement a indiqué que «l'Algérie dispose e réserves de change lui permettant d'éviter ce scénario», se disant convaincu que l'Algérie se portera mieux avec «le travail sérieux, l'exploitation des atouts du pays et le renforcement du dialogue». Il y a lieu de rappeler que sur les 6.556,2 milliards de DA (mds DA), mobilisés par le Trésor auprès de la Banque d'Algérie (BA) au titre de la mise en œuvre du financement non conventionnel entre la mi-novembre 2017 et fin janvier 2019, 3.114,4 mds de DA ont été injectés dans l'économie, soit près de la moitié, selon une note de la Banque d'Algérie (BA). Selon la note qui fait le point sur la mise en œuvre de ce financement, un solde de 945,1 mds de DA est abrité au compte de Trésor auprès de la BA et donc non encore injecté dans l'économie. Un montant de 656,7 mds de DA est logé dans le compte du Fonds national d'investissement (FNI) auprès du Trésor dans la perspective de son utilisation, en fonction des besoins avérés, alors qu'un montant de 1.830 mds de DA fait l'objet d'une stérilisation par la Banque d'Algérie, à travers ses différents instruments. Sur l'encours global mobilisé (les 6.556,2 mds de DA), un montant de 2.470 mds DA a servi au financement du déficit du Trésor, au titre des années 2017 et 2018 et partiellement au titre de l'exercice 2019, selon la BA. Un montant de 1.813 mds DA a, d'autre part, contribué au remboursement de la dette publique à l'égard des entreprises nationales Sonatrach et Sonelgaz, ainsi qu'au financement du remboursement de l'emprunt obligataire pour la croissance. En outre, 500 mds DA ont été destinés à la Caisse nationale de retraite (CNR) pour le refinancement de sa dette à l'égard de la CNAS. Selon la même source, ce financement a permis également d'alimenter le Fonds national d'investissement (FNI) d'un montant de 1.773,2 mds de DA, destiné aux opérations de financement des programmes de logements AADL, du déficit de la CNR et de projets structurants.